Mbujimayi, 21 juin 2024 (ACP), – La Musique de l’ancienne époque (anciens succès), était plus éducative et donnait des bonnes leçons de morale pour la vie que celle dite moderne, a soulevé un chroniqueur de la musique évoluant dans le Kasaï Oriental, au centre de la République démocratique du Congo, au cours d’un entretien vendredi à l’occasion de la journée mondiale de la musique.
« La musique de l’ancien temps nous éduquait beaucoup et chez-nous, nous avions des phonos pour suivre la musique et on sortait en famille pour aller suivre les concerts parce que papa nous disait que dans les chansons, il y a beaucoup des leçons. Papa nous amenait dans le concert de Africa Jazz parce que là il y avait des danses pas trop brutales, sans trop des maladresses et il n’y avait que des conseils. Mais aujourd’hui dans les chansons, il y a trop de gaffes, moins d’éducation » a déclaré Georges Kelekele Mukuna, chroniqueur de la musique à la RTNC, station de Mbujimayi. Et de poursuivre « Dans l’ancien temps, dès qu’une chanson est publiée, c’est tout le monde qui se hâtait pour avoir le disque ou la bande pou suivre. C’est comme par exemple il y a un chanteur de notre époque qui avait chanté une chanson très éducative, il disait que l’alcool n’est pas mauvais, mais que c’est la consommation excessive qui n’est pas bonne. Mais aujourd’hui dans les chansons, il n’y a que des insultes et autres balivernes, il n’y a aucune leçon de la vie ».
M. Georges Mukunaa déploré le fait que les chanteurs modernes transmettent par leur habillement, un mauvais message aux jeunes gens qui commencent à se promener dans les routes presque sans habits ou à moitié habillé. « Dans les chansons d’aujourd’hui, il n’y a rien de bon et même l’habillement, c’est compliqué. Surtout les jeunes gens, ils aiment beaucoup imiter les musiciens jusqu’au point de se promener à moitié habillés sur la voie publique, choses qu’on ne pouvait pas voir dans un concert à l’époque où l’on s’habillait décemment », a-t-il dit. « Nous demandons aux chanteurs actuels d’avoir un bon habillement, d’éduquer aussi par l’accoutrement surtout des femmes et de composer des chants qui contribuent à l’épanouissement de tout l’homme au lieu de s’attacher à des balivernes. Faire plaisir aux jeunes et aux vieillards », a-t-il conclu. ACP/