Kikwit : appel aux corporations des artistes à se conformer aux exigences de leurs métiers

Kikwit, 15 avril 2025 (ACP).- un appel  au respect des exigences des métiers a été lancé aux différentes corporations des artistes de Kikwit, ville de la province du Kwilu, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo, en vue de maximiser les recettes de l’État, a appris l’ACP mardi de source administrative.

«Les artistes de Kikwit, en général, et ceux des environs en particulier, à travers leurs différentes corporations, ont été appelés au respect des exigences de leurs métiers notamment, le payement des taxes, l’enregistrement au bureau urbain de la culture et des arts, en vue de valoriser leurs différents métiers et de maximiser les recettes de l’État », a déclaré Paulin Kimwanga, chef urbain de la culture et des arts de la ville de Kikwit, au cours d’un entretien à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’art, célébrée le 15 avril de chaque année.

«Cet appel intervient en ce jour, après le constat de voir que depuis quelques années, les artistes  ne payent pas les taxes. Nous leur demandons de se conformer aux lois de l’État, de peur de subir la rigueur de la loi», a-t-il ajouté.

Il a profité de l’occasion pour inviter d’autres associations à ne plus payer les taxes auparavant liées au ministère de la culture, arts et patrimoines.  

«Depuis 2019, certains assujettis ne sont plus concernés dans la culture et les arts à savoir, les maçons, les menuisiers, les forgerons, les couturiers, etc., car étant appelés à verser leurs taxes dans la formation professionnelle et métiers», a-t-il informé.

La sauvegarde de l’héritage culturel national sollicitée

Par ailleurs, un plaidoyer a été mené auprès des autorités de la RDC pour la revalorisation de la culture traditionnelle par l’association des griots et des conteurs du Kwilu (AGCK), en vue de sauvegarder l’héritage culturel national.

«Nous plaidons auprès des autorités politico administratives du pays pour revaloriser la culture traditionnelle à travers les organisations des kermesses traditionnelles, en particulier, et des autorités coutumières et parents pour initier les populations de leurs entités et des enfants dans des familles à pratiquer ou utiliser ces valeurs, en général, pour sauver le patrimoine culturel national qui, à tout moment, court le risque de disparitio», a relevé Norbert Mumfungi, griot et secrétaire de l’AGCK.

Il a justifié son appel, indiquant que : «les contes de chez nous, les légendes et les mythes étaient des moyens de transmission des enseignements, de la sagesse, de renforcement des liens entre les peuples et/ ou véhiculaires de la culture de génération en génération, mais négligés à cause de l’aliénation culturelle occidentale». ACP/UKB

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