Brazzaville, 25 janvier 2024 (ACP).- La mise en place d’un comité chargé du lancement des activités culturelles conjointes de deux capitales africaines de la culture 2024-2025, a été annoncée jeudi, à Brazzaville (République du Congo) par Mme Catherine Kathungu, ministre de la Culture, arts et patrimoines de la République démocratique du Congo (RDC).
« Nous allons très bientôt mettre en place un comité pour lancer les activités culturelles accompagnant la désignation de Kinshasa et Brazzaville comme les deux capitales africaines de la culture 2024-2025. Un canevas d’activités et de sites à identifier sera bientôt publié », a déclaré la ministre de la Culture.
Cette distinction des deux capitales les plus rapprochées du monde a été accordée par l’organisation « Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique » (Cglu-Afrique). Elle récompense leurs rôles dans l’organisation d’événements culturels d’envergure internationale.
« Nous prévoyons d’organiser une série d’activités culturelles tout au long de ces deux années. La célébration de la Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante, commémorée a été une occasion de rencontrer les ministres en charge de la Culture de la RDC et du Congo Brazzaville pour discuter autour de la mise en place d’un comité pour l’organisation de divers événements», a déclaré M. Dieudonné Bantsimba, maire de Brazzaville.
Les Congolais de Kinshasa et Brazzaville invités à valoriser le patrimoine humain

« Les Congolais de deux rives doivent s’approprier, valoriser et immortaliser les patrimoines humains pour se construire une identité à transmettre aux générations futures », a déclaré la ministre de la culture, arts et patrimoines, Catherine Kathungu Furaha en visite au mémorial « Savorgnan de Brazza » en République du Congo où elle séjourne.
Elle a fait savoir que les deux peuples des rives du fleuve Congo qui ne font qu’un, doivent avoir à l’esprit l’érection et la protection des monuments funéraires, car ce sont des lieux symboliques qui représentent l’attachement envers un proche et revêtent une dimension culturelle comme c’est le cas de ce mémorial. Elle a clôturé sa visite guidée par l’inscription de quelques mots dans le livre d’or de ce site. « C’est une visite pas comme les autres, je viens de découvrir que les porteurs des témoignages sont des légendes.
Les rêves des personnes positives se réalisent, Mme Belinda directrice de ce mémorial en est la preuve et dans ma culture il est dit qu’un bien fait ne meurt jamais. Pierre Savorgnan de Brazza était un explorateur pas comme les autres. L’homme blanc avec un cœur des noirs, il existe de l’espoir pour ceux qui croient en la valeur humaine, surtout à la liberté et au respect de la dignité, notre indépendance est d’abord culturelle avant d’être politique.
Un patrimoine humain comme « PSB ». Les patrimoines humains sont à conserver une fois classés au niveau national, nous avons besoin qu’ils soient reconnus par toute l’humanité, l’Unesco doit jouer ce rôle ».
Mme Belinda Ayessa, directrice du mémorial « Pierre Savorgnan » de Brazza (PSB) a guidé son hôte ainsi que la délégation congolaise qui l’accompagnait lors de cette visite des lieux qui hébergent les restes de l’explorateur et de ceux des membres de sa famille tout en relatant les liens séculaires entre le Congo, la France et l’Italie.
« Ce monument inscrit notre histoire dans une lisibilité mémorielle, de la personne que fut cet explorateur qui a tout fait pour traduire en actes l’abolition de l’esclavage en explorant le bassin du Congo, convoité par le Britannique et le roi des Belges. Fils d’Italiens, naturalisé en 1874, il s’est battu pour le respect des principes humanitaires », a-t-elle rapporté aux visiteurs.
Présenté comme la vitrine d’un Congo ouvert sur le monde, ce monument érigé en mémoire de l’explorateur français Pierre Savorgnan de Brazza vécu de 1852 à 1905. Fondateur de Franceville et Brazzaville, il a été inauguré le 3 octobre 2006 par le Président Denis Sassou-Nguesso, en présence de son homologue, Omar Bongo du Gabon. ACP/