Kinshasa : clôture de l’édition 2025 du festival ‘‘Série 7’’ axé sur la résistance

Kinshasa, 14 avril 2025 (ACP).-La résistance face à la situation actuelle du pays a été la thématique de la première édition du festival ‘‘série 7’’, qui s’est clôturée, dimanche, au terrain ‘‘Comet’’, dans la commune de Lingwala, (Nord de Kinshasa) en République démocratique du Congo (Rdc). « Ce festival a été l’occasion de prêcher et inviter les congolais à la résistance face à ce qui se passe dans le pays du point de vue social, des guerres, des viols et autres que vous connaissez. L’évènement a été moment pour se réunir, recréer des ponts, des parcelles, être ensemble dans le souci d’une paix qui ne soit pas seulement un slogan, mais une réalité. Et cette résistance se fera à notre manière », a déclaré Christian Mualu, un des organisateurs dudit festival.

Et d’ajouter : « C’est aussi un moment idéal pour célébrer la puissance de vie et le caractère irréductible. Cette capacité à inventer l’impossible irrigue les veines de ces millions d’êtres humains, qui font que la RDC résiste depuis des décennies aux différentes brutalités ». Le festival ‘‘série 7’’ a été aussi une tribune d’expression libre qui a donné la parole aux artistes et aux spectateurs pour sensibiliser à la résistance contre toutes sortes d’anti valeurs dans le contexte socio-politique actuel au pays.   « On va résister contre ceux qui pensent qu’il faut être Luba, Ngala, Swahili, Mukongo (…) pour faire quelque chose. On va résister contre ceux qui pensent qu’il faut être de l’opposition ou du pouvoir en place pour faire quelque chose. On résiste juste face à ce qui nous arrive, à la misère, à la haine, à la guerre », a martelé Christian MualuPour les organisateurs, cette première saison du festival prévoit une programmation variée axée sur le théâtre, la danse, la musique, l’humour et le carnaval.

« Pour cette première édition, nous avons prévu à l’ouverture deux spectacles de théâtre notamment ‘‘Blue band et Mojito’’ de Marie Louise Mumbu et ‘‘Ectoplasme faible’’ de Samuel Wilsi. Et aussi la danse contemporaine avec les chorégraphies ‘‘corps et objet’’ de Banaza Amigo, ‘‘Maisha’’ de Patshi Paluku, ainsi que du carnaval avec les marionnettes géantes et autres », a-t-il cité. Par ailleurs, Christian Mualu a indiqué qu’à chaque édition de ce festival, un   hommage sera rendu à un auteur de théâtre congolais, pour mettre en lumière l’ensemble de ses réalisations artistiques et pour cette première série, le choix a été porté sur l’écrivain Kalema Mbuyu. Satisfait de l’attention portée sur sa personne, l’auteur de la pièce ‘‘Lucifer’’ s’est exprimé en ces termes : « Nous sommes chez nous en Afrique, principalement au Congo. Lorsqu’on parle d’un hommage, on voit un mort. Moi, j’ai grandi dans ce contexte-là. Quand on parlait d’hommage, il fallait que celui-là doive-être mort. Mais lorsqu’on dit hommage à Monsieur Kalema Mbuyu, Monsieur Mbuyu est vivant. C’est quelque chose de nouveau qui commence, parce que, au fait, pourquoi doit-on rendre hommage seulement aux morts ? ». et de poursuivre : «Nous sommes en train d’inculquer une nouvelle culture, selon laquelle, la société humaine célèbre un vivant parmi les vivants. Il faut dire à un vivant tu as telle et telle autre aptitude qui peut être développée pour que la situation s’améliore, qu’on avance, qu’on devienne culturel (…). Comme j’ai encore un peu de ce que j’ai appris, nous allons nous revoir dimanche à la clôture du festival International des arts de la scène ». Le festival “Série 7” est une initiative mise en place par trois professionnels des arts de scènes dont : Bibish Marie Louise Mumbu, Albertine Itela et Christian Mualu, à l’issue d’une discussion autour des problématiques de la Rdc, rappelle-t-on.ACP/

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