Kinshasa, 21 Mai 202 3(ACP).- Les élèves du Collège Docteur Cécile Mboyo, situé dans la commune de Mont-Ngafula, Ouest de Kinshasa, en République démocratique du Congo, bénéficiaires du programme « African Summer school international », axée sur l’histoire de l’Afrique décolonisée, ont été évalués mardi au cours d’une séance organisée dans cet établissement.
«Nous avons procédé à l’évaluation qualitative et quantitative des élèves qui ont suivi les enseignements du programme African Summer school international, dans son projet Histoire Africaine et éducation. Nous sommes passé à la vérification de la matière transmise pendant les ateliers pour avoir leurs impressions, l’ intérêt qu’ ils portent à la matière ainsi que la réaction des parents vis à vis des différents travaux à domicile donnés aux élèves», a déclaré Fortuna Mambulu, l’initiateur du projet.
Et d’ajouter : «Nous avions formé tous les enseignants pour qu’ils intègrent l’esprit du projet. Et puis, deux d’entre eux ont été choisis pour tenir les ateliers avec les élèves de 6ème, 7ème et 8ème accompagnés par notre chef de projet pour l’évaluation de la qualité. L’un des deux enseignants a été élevé au rang de responsable de direction, chargé des cultures et traditions. C’est lui qui a tenu l’ensemble de leçons d’histoire générale d’Afrique ».
Selon Christian Mambuene, représentant du réseau «African Summer school » en République démocratique du Congo, l’objectif majeur de cette évaluation était de renforcer la conscience historique africaine chez les écoliers dans la mesure où l’histoire est d’une grande importance pour le développement. Car, « un peuple sans histoire, est un peuple sans repère. On s’est rendu compte que l’histoire qui a toujours été enseignée dans nos programmes scolaires est une histoire euro centrique parce qu’elle ne met pas plus l’accent sur notre propre histoire », a-t-il déclaré.
Il a poursuivi en déclarant qu’il était bon de creuser profond, de rentrer en arrière pour puiser l’histoire des ancêtres et la transmettre aux enfants dont l’apprentissage à la base reste longtemps et avec beaucoup plus d’impact. «On espère que les enfants qui ont suivi cette formation seront les acteurs du développement pour la RDC, l’Afrique de manière générale et pourquoi pas pour le monde », a laissé entendre M. Christian Mambuene.
Pour lui, le projet exécuté au collège « Docteur Cécile Mboyo » est revêt un caractère pilote. La prochaine édition sera consacrée à un rapport aux autorités pour faciliter son intégration à travers toute l’étendue du pays afin de bouger le programme d’histoire en cours d’enseignement.
S’exprimant pour la circonstance, Philipe Mukenge, un des enseignants formés sur le même projet, a dit sa satisfaction sur cette première édition. « Je suis satisfait de la réussite de ce programme parce que moi-même entant qu’enseignant j’ai appris de notre histoire et je l’ai transmise aux enfants que nous considérons être des véritables dispensateurs de cette même histoire aux générations futures », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : «A la base les élèves étaient très intéressés de participer aux ateliers, ils ont beaucoup appris et étaient aussi choqués parce que dans leur base ils ont encore cette vision euro centrique. Je pense qu’au fur et à mesure que les ateliers pareils seront dispensés ils comprendront que c’est l’Afrique qui nous intéresse le plus et c’est ce continent que nous devons développer. Suivre un tel programme dans notre école est une opportunité bien saisie et le finir est une expression de joie ».
Un des élèves bénéficiaires dudit projet, Messi Maloba de la 7e secondaire, s’est également exprimé en ces termes : «J’ai trouvé le programme cultivant parce que j’ai appris des nouvelles choses sur notre continent, la partie qui m’a intéressé au cours des ateliers c’était l’histoire de la construction des pyramides Égyptiennes. A la prochaine occasion il faudrait donner plus des travaux pratiques pour nous permettre une bonne évolution ».
Signalons que le Programme « African summer school » a pour objectif de faire la promotion et la diffusion, dans les écoles primaires et secondaires, des enseignements de l’histoire africaine selon les recommandations de l’Union Africaine en la matière. Le but ultime étant celui de renforcer la conscience historique Africaine au sein de la jeunesse Africaine en général et Congolaise en particulier. ACP/