Kinshasa, 14 Juin 2025 (ACP). -L’initiative de la création d’un nouvel organe public de gestion collective des droits d’auteur et droits voisins a été salué, vendredi, par le Collectif des arts et des culturels, au Ministère de tutelle à Gombe, une commune du Nord de Kinshasa, en République démocratique du Congo.
« L’initiative de la création d’un nouvel organe public de gestion collective des droits d’auteur et droits voisins est une initiative à saluer pour mettre fin à plusieurs années d’instabilité au sein de nos sociétés des droits d’auteurs », a déclaré Rock Bokabela, lors des consultations culturelles lancées au ministère de la culture, arts et patrimoine.
Selon le Conseiller culturel de la ministre de la Culture, arts et patrimoine, Paul Ngoie, la mauvaise expérience avec la multiplicité de la défunte Soneca et le bicéphalisme de l’actuelle Socoda a poussé le gouvernement congolais à prendre plusieurs mesures notamment, « récupérer son monopole, créer un organisme de gestion des droits d’auteur et des droits voisins, placer un conseil d’administration composé d’artistes avec des critères clefs ».
Par ailleurs, le collectif des artistes et culturels (CAC) s’est montré favorable à la mise en place d’un organisme public de gestion collective des droits d’auteur afin de permettre aux artistes de vivre de leurs œuvres. Son coordinateur a rappelé que le CAC est un acteur majeur de la société civile qui porte la voix de tous les artistes et culturels.
« Au nom du collectif d’artistes et culturels, nous sommes venus participer aux consultations qui ont été initiées par son excellence madame la ministre de la Culture, arts et patrimoines en prévision de la mise en place de l’organisme de gestion. Nous sommes très contents de cette initiative et ça nous donne les arguments et les armes nécessaires pour pouvoir vulgariser et sensibiliser nos membres quant à ce », a indiqué M. Bodo.
Et de poursuivre: « nous avons recueilli pratiquement des plaintes, des lamentations de nos membres qui étaient victimes de la non perception de leurs droits et voir qu’aujourd’hui que l’état a pensé répondre à cette préoccupation, en tout cas c’est un motif de joie pour nous. Nous disons chapeau bas encore une fois de plus à son excellence madame la ministre et le CAC comme toujours est prêt à l’accompagner pour pouvoir passer l’information auprès des artistes ».
Lancées depuis lundi dernier, les consultations culturelles ont reçu plusieurs structures et corporations tels que le Centre d’Expertise en Propriété intellectuelle (CEPI), l’administration des droits d’auteur (ADACO), la Révolution culturelle (REVOC), Le Collectif des producteurs congolais de la diaspora (CPC), la Commission nationale pour la promotion de la rumba.
ACP/UKB