Kinshasa, 10 juin 2025 (ACP).- Les conseils pour développer quelques atouts dans la filière Coupe et couture à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, ont été prodigués par une couturière, aux jeunes évoluant déjà dans ce secteur, a appris ACP lors d’un entretien réalisé ce lundi matin à Masina.
«Pour les jeunes qui sont déjà lancés dans ce métier, je leur dirai qu’ils n’ont pas raison d’avoir peur, au moins qu’ils ne soient pas vraiment intéressés. Il suffit de le porter à cœur, d’être gentil envers les clients, élargir son imagination donc avoir l’esprit créatif, de recherche, car ces sont des atouts vraiment nécessaires pour s’imposer rapidement en tant que couturière», a déclaré Keren Muhungu Nyange, jeune couturière congolaise.
«Ceux qui sont nouvellement lancés, et veulent s’imposer, ils doivent accepter de prendre les risques, ça ne coûte rien et au final, ils seront étonnés de voir un résultat parfait. Nous sommes dans une société où les pagnes sont indispensables, il est essentiel de comprendre cet aspect pour déclencher son mental du succès », a-t-elle complété.
Par ailleurs, cette couturière a étalé une brève histoire de ses débuts dans ce secteur, qui selon elle, est une preuve incontestée de s’imposer rapidement peu importe les enjeux de ce métier.
«Premièrement, la couture est une passion pour moi bien que je ne l’ai pas choisi comme profession ; je me suis plutôt spécialisé dans la communication des organisations à l’université de Kinshasa. J’ai été formé sur le tas au milieu de tant d’autres couturières. C’est avec le temps que j’ai développé des atouts dans cette filière pour gagner le clientèle, car mon esprit créatif et compétitif m’ont permis de reproduire le même travail mais de façon plus détaillée et captivante. Et j’en fais un art, un chef d’œuvre, avec pleine d’innovation et j’y mets tout mon savoir dedans», dit-elle.
Quid sur l’influence des styles occidentaux
«Certes, les vêtements qui viennent de l’Europe ont toujours une ampleur particulière ici à Kinshasa, mais il ne faut jamais oublier que nous sommes dans une société africaine. Comme je l’ai dit tantôt, il est très difficile, voire impossible de mettre à côté ce que font les couturiers, car c’est l’une de nos valeurs culturelles. Il y a de fêtes ou manifestations qui nécessitent que des tissus en pagne pour créer l’harmonie, c’est par là que nous intervenons», a-t-elle précisé.
Elle a également martelé sur l’optimisme: «Restez optimistes, positifs car malgré la concurrence, il est possible de se faire remarquer et créer sa propre touche artistique», a-t-elle conclu.
Déjà 4 ans en tant que couturière indépendante, Keren Muhungu Nyange a su s’imposer rapidement en devenant même une référence dans ce secteur. Elle a en outre créé un atelier au quartier Masina sans fil à Kisnhasa, où elle encadre hommes et femmes avec professionnalisme et respect. ACP/ODM