Kinshasa, 01 juillet 2024. (ACP).- l’identité culturelle d’un peuple a été au centre d’une conférence-débat et exposition d’art, organisée mercredi dans la commune de Limete, au centre de Kinshasa en République démocratique du Congo, à l’occasion de la célébration de la Journée Internationale de la Femme Africaine (JIFA).
« Nous avons voulu inclure les activités culturelles parce qu’il s’agit de notre identité. Si, nous n’avons pas de culture, nous n’aurons pas
d’identité », a déclaré Noël Kilomba, initiateur de l’événement et président du Centre d’études pour le rapprochement de la tradition et de la modernité.
Pour lui, l’organisation de cette activité est une opportunité pour la jeune fille congolaise d’affirmer son talent. « Il était important qui puissent avoir des activités culturelles parce que nous avons beaucoup des talents dans notre communauté congolaise. Ces talents doivent être exposés pour que tout le monde puisse en bénéficier et que ça puisse donner l’émulation à la jeune fille ici présente ».
Les vicissitudes de la femme africaine en avant-plan
Cette journée a été marquée par une exposition d’œuvres arts qui présente la culture des peuples africains. « A travers ces œuvres (…), nous avons essayé de représenter l’Afrique.
Nous avons sculpté un masque africain qui porte sur sa tête un pagne. A l’époque, l’on identifiait les femmes africaines par le pagne et lorsque vous regardez l’œuvre, vous allez voir qu’elle est entrain de pleurer et les larmes qui sortent de l’œuvre, sont empreintes de tristesse. L’intitulé de cette œuvre est ‘’les cris de mes larmes’’, a expliqué Béni Wangi, artiste plasticien des ateliers « la Fontaine ». Et de renchérir : « Ici, la femme africaine est en train de s’exprimer. Elle montre au monde sa souffrance. Cette souffrance est illustrée à travers ses larmes en couleur rouge ».
« La deuxième pièce, c’est le vase de ma souffrance. Pourquoi le vase de ma souffrance ? (…) nous avons essayé d’exprimer la souffrance de la femme de manière métaphorique par l’eau (…). La couleur qui sort de l’eau est rouge, expression de la souffrance. (…) à travers cette œuvre, nous voulons parler de la femme de l’Est, une femme qui est voilée pour rien. Elle ignore complètement la cause de sa souffrance », a-t-il dit.
La célébration de cette journée internationale de la femme africaine a été l’occasion de mettre en exergue les vicissitudes subies par les femmes africaines, particulièrement celle de l’Est de la République démocratique du Congo.
Il sied de retenir que la journée de la femme africaine émane de la première organisation des femmes dénommée « Conférence des femmes africaines », CIFA en sigle, lors d’une rencontre de la gente féminine du continent africain en 1962 à Dar-es-Salam en Tanzanie.
A l’issue de cette dernière, le premier congrès de l’Organisation Panafricaine des Femmes, tenue en 1974 à Dakar au Sénégal, qu’il a été décidé de la création de la journée internationale de la femme africaine.
ACP/