Kinshasa, 09 juin 2025 (ACP).- La mise en œuvre d’un coffre-fort numérique pour une bonne gestion et sécurisation des archives, a été annoncée lundi par l’Institut national des archives du Congo (Inaco), à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC), à l’occasion de la journée internationale des archives, célébrée le 09 juin de chaque année.
« Notre souci est de rendre les archives accessibles à un large public. C’est l’appel que nous a lancé le thème national de cette année. Et, c’est dans ce cadre que l’Inaco va mettre bientôt en œuvre un coffre-fort numérique pour la bonne gestion et la sécurisation des archives, car qui dit accessibilité aux archives, dit en même temps leurs sécurisation », a déclaré le professeur Aimé Kasongo, Directeur général de l’Institut national des archives du Congo (Inaco).
Pour la matérialisation de ce vaste projet, il a appelé à l’appui des partenaires.
« Nous appelons tous nos partenaires et producteurs d’archives, qu’ils soient publics ou privés, à organiser correctement la gestion de leurs documents », a-t-il sollicité.
Selon lui, de nombreux services, tant publics que privés, détruisent des archives, en les déclassant sans faire recours aux techniciens.
« Seul l’Inaco a le droit d’éliminer des documents, et ce, sous la direction technique de ses inspecteurs », a-t-il fait savoir, avant de saluer l’engagement du président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à promouvoir ce secteur aussi utile pour le pays.
Décrivant le rôle de l’archiviste dans la société, en général, il a indiqué dans un terme métaphorique : « qu’un archiviste n’a que des yeux et non la parole. Lorsque les inspecteurs se déplacent pour évaluer la manière dont les archives sont conservées dans telle ou telle entreprise, il est donc essentiel d’éviter toute panique parce qu’ils sont là pour veiller à la bonne conservation des documents ».
Un appel à la prise de conscience collective de l’importance des archives
A cette occasion, Théodore Nganzi, représentant de la ministre de la Culture, arts et patrimoines, a appelé les congolais à une prise de conscience collective de l’importance des archives.
« Nous appelons à une prise de conscience collective, dans la mesure où les archives donnent à notre culture sa profondeur, à notre pays sa continuité et à notre avenir sa légitimité », a-t-il dit.
« Que cette célébration ne soit pas un simple moment de sensibilisation mais plutôt une interpellation à la responsabilité de chacun à s’engager à bien conserver et sécuriser les archives. Ceux-ci ne sont pas des simples dossiers », a-t-il ajouté.
Plusieurs activités sont prévues durant ces quatre jours, entre autres, la visite guidée des coulisses et archives, un atelier pratique sur comment conserver ses documents familiaux, des découvertes numériques et archives en ligne (IA) et patrimoine, des conférences avec des experts et historiens.
L’Inaco est un établissement public doté de la personnalité juridique dont les statuts ont été fixés par un décret du 9 décembre 2015.
Sa mission consiste à garantir une gestion optimale des archives publiques et privées en vue, non seulement d’assurer une conservation optimale de la mémoire continue de la nation mais, aussi et surtout, sécuriser la preuve de gestion dans le but de l’amélioration de la gouvernance.
Il encadre les modalités de production et de gestion des flux d’archives administratifs publics et privés. En aval, il veille à la canalisation de ces flux archivistiques aux fins de leur conservation définitive comme support de la mémoire continue de la nation.
L’Inaco est donc le service technique attitré, sur le territoire de la République démocratique du Congo, chargé d’assurer la police générale des conditions de gestion des archives et d’offrir aux personnes physiques et morales, privées et publiques, l’accompagnement et l’encadrement générale ou spécifique pour la conservation et l’exploitation de leurs archives. ACP/