La contribution de l’industrie culturelle pour le développement économique

Kinshasa, 17 avril 2023 (ACP).- La contribution de l’industrie culturelle pour le développement économique et le bien être a fait l’objet d’un séminaire de formation qui s’est ouverte lundi, au musée nationale de la RDC dans la commune de Lingwala, dans le cadre du projet « Kreafrika » placé sous le thème, « management des activités et équipements culturels: mieux penser l’action sur les territoires et les publics».

« La RDC est heureuse d’accueillir le deuxième séminaire de projet de formation kreafrika dans le domaine de l’industrie culturelle et créative, un de secteur promoteur de l’économie dans plusieurs pays», a dit la ministre de la culture, arts et patrimoine, Catherine Kathungu Furaha

Pour elle, le choix de la capitale congolaise pour cette formation est un écho favorable à la déclaration du Président français, Emmanuel Macron, lors se son récent voyage en terre congolaise « Il a souhaité à ce plus grand pays de la Francophonie au regard de sa démographie, à relever le défi du développement de ses industries culturelles et créatives pour devenir, je cite, « le Nigeria francophone », a-t-elle dit.

« C’est aussi dans ce cadre que mon pays est bénéficiaire du programme ARPIC de l’OIF sur l’appui au développement des politiques en faveur des industries culturelles et créatives », a ajouté la ministre avant de souhaiter un bon séjour aux participants venus de 15 pays pour leurs échanges, visites et modules de formation qui permettront d’avoir des énergies renouvelées pour un secteur culturel résilient et porteur de croissance pour l’économie des pays.

 « il n’est pas inutile de se remettre en question de savoir si l’action que l’on mène est pertinente ou pas par rapport au public, au territoire afin de répondre au besoin culturel de la population face au foisonnement des activités », a souligné de son côté le directeur du département de la culture de l’université Senghor, le professeur Ribio Nzenza Bunketi Buse.

« Si on est en mesure de répondre à ces besoins de la culture, on va contribuer non seulement au développement de bien être des populations mais aussi à celui de l’économie, c’est ça l’enjeu. La culture pour le développement économique en dehors du fait qu’elle participe aussi à la cohésion sociale. C’est cette dimension d’emploi de création de richesse qu’on veut développer dans le secteur culturel ».

Développement de la masse critique

Par ailleurs, selon le professeur Ribio Nzenza Bunketi Buse, l’objectif de cette formation est pouvoir développer une masse critique d’opérateurs culturels qui ont une même vision dans leur manière de gérer leurs centres culturels, les événements qui soient en mesure de révéler le niveau de développement dans leur milieu en termes d’emploi.

« Il y aura un suivi au terme de la formation auprès de la communauté apprenante qui est l’une de composante du projet. Donc on forme ceux qui sont ici pour qu’ils continuent à vivre ce réseautage. La formation va se prolonger aussi en virtuel à travers des plateformes continues. À la fin on fera une évaluation « ex-poste » et on déterminera quel suite à réserver au projet », a-t-il renchéri.

Ce séminaire de formation sur le management des activités et équipements culturels qui iront du 17 au 21 avril de l’année en cours au Musée national de la RDC est organisé en collaboration avec l’université Senghor, l’agence française de développement et Trace académia. Il est à rappeler que la tenue de cette formation à Kinshasa est la deuxième de ce projet après celle de Dakar. Elle réuni 30 artistes des différentes disciplines venus de 15 pays d’Afrique.

ACP/

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