La deuxième édition du «Congo biennale » interpelle sur l’héritage des traditions ancestrales

Kinshasa, 18 septembre 2022 (ACP).- Le représentant du secrétaire général à la Culture, arts et patrimoines, le directeur Nyembo a ouvert vendredi  dans l’enceinte de l’espace « Kin art studio » dans la commune de Ngaliema à Kinshasa, la deuxième édition du festival d’arts contemporains dénommée « Congo biennale » placée sous le thème « Le souffle des ancêtres » faisant ainsi une interpellation  sur l’héritage légué par les anciens.

Pour lui, dans le principe de la tradition en RDC, « Le souffle des ancêtres » est une transmission mathématique de la culture d’un peuple dont il a expliqué en ces termes, 3 fois culture plus 3 fois cultivé égal homme cultivé.

Il a fait savoir que la mise en pratique de ce principe crée un homme cultivé, caractérisé par l’esprit de la sauvegarde, de la protection, de la promotion de ses patrimoines culturels, matériels ou immatériels et la sacralisation de tout ce qui lui appartient.

De son côté, le directeur général de l’Institut français au Congo (IFC), Richard Mouthuy, a indiqué que l’organisation de cette biennale tend à s’inscrire la ville de Kinshasa dans un paysage culturel contemporain et moderne avec des échanges qui lient le Congo à une évolution positive.

Il a souligné que cette thématique n’est pas novatrice mais sert de lieu de ressource puisque l’art en général se nourrit d’une méditation entre le passé et le présent.

« La référence aux ancêtres a toujours eu une place particulière et primordiale dans le processus artistique. Tout artisan passe par le prisme ancestral à un moment de sa vie artistique », a soutenu M. Mouthuy.

Par ailleurs, l’artiste visuel franco-brésilien, Alexis Peskine a souligné l’importance de présenter dans ce festival, son travail qui parle du roi Zumbi Dos Palmares, qui a longtemps régné dans le Kilombo (zone où les esclaves se réfugiaient pour résister contre les colons portugais au Brésil)

Pour lui, cette œuvre permet de comprendre les racines, le monde et les dynamiques des afro-descendants. À travers ladite œuvre,  l’artiste vise le rétablissement d’une connexion panafricaniste avec d’autres Africains qui n’ont plus de lien direct avec leur continent d’origine.

Cette biennale qui revient quelques temps après une interruption d’une année due à la pandémie de COVID-19, va se poursuivre dans plusieurs endroits de la ville de Kinshasa, notamment à l’espace culturel Texaf Bilembo, au musée national de la RDC, à l’Académie des beaux-arts (ABA) et à l’Institut français de Kinshasa (IFK), signale-t-on. ACP/

Fil d'actualités

Sur le même sujet