La Fondation « OSISA » préconise l’intégration de l’art et la culture dans le système éducatif en RDC

Kinshasa, 22 juin 2021 (ACP).-La responsable du Programme de la justice économique et sociale de la Fondation « Open society initiative for southern Africa » (OSISA), Elfia Elesse a préconisé l’élaboration  en RDC d’un projet axé sur l’intégration de l’Art et la culture dans le système éducatif congolais, au cours d’une conférence de presse, tenue lundi  au Musée national de la RDC (MNRDC), dans la commune de Lingwala.

Mme Elesse a profité de l’occasion pour faire la restitution d’un atelier de formation tenu du 17 au 18 juin courant, axé sur ledit projet, qui vise la formation des acteurs de la société civile et les auxiliaires de l’Etat engagés dans la défense des droits culturels et la réforme du système éducatif.

Pour elle, l’atelier a fourni aux participants des conseils pratiques pour défendre les droits culturels et promouvoir l’art et la culture dans le secteur éducatif, ajoutant que ce projet est une initiative du programme  Justice économique et sociale  de « OSISA », dont le but est  de créer une synergie  entre les parties prenantes du secteur éducatif en RDC afin de promouvoir la compréhension commune sur l’importance des arts et de la culture dans le secteur précité.

Elle a en outre, rappelé que sa fondation est une institution engagée à promouvoir la démocratie, la protection des droits de l’homme et le renforcement de la bonne gouvernance dans la sous-région d’Afrique australe.

 OSISA a-t-elle expliqué, intervient dans trois domaines, notamment les Droits humains et l’accès à la justice, affirmant que l’utilisation de ce projet est un point d’entrée pour plaider auprès du gouvernement afin que celui-ci conçoive et s’investisse dans l’instauration d’un système éducatif transformé, prévoyant également des moyens de résilience contre  des situations d’urgences, telles que la COVID-19.

Les raisons d’intégration de l’art et la culture dans l’éducation en RDC selon la Pr. Clémentine Faik-Nzuji

Par ailleurs, la chercheuse et Pr. Clémentine Faik-Nzuji a souligné, que selon, ses recherches et sa propre expérience, il s’avère qu’en Occident, les enfants qui étudient dans leur langue maternelle et partent de leur propre culture développent mieux leur intelligence et leurs capacités d’observation, voire leur manière d’apprendre.

Par contre en Afrique, a-t-elle affirmé, les enfants fournissent un double effort, dont la maitrise de la langue de communication scolaire et la traduction, c’est-à-dire ces derniers passent plus leur temps à traduire ceux qu’ils prennent.

D’où, d’après elle, l’intégration de l’art et la culture dans le système éducatif s’avère utilitaire pour   contourner ce double effort, car la langue est une manière d’habiter les mots, d’observer et de segmenter les réalités du monde.

Dr Clémentine Faik-Nzuji est  une universitaire dont les nombreux travaux sur la linguistique et les traditions africaines lui ont valu de multiples prix et une reconnaissance mondiale. Professeur émérite de l’Université catholique de Louvain, elle a également  enseigné aux Université de Kinshasa, de Lubumbashi et de Niamey. ACP/ZNG/KJI

 

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