Kinshasa, 29 août 2021 (ACP).- La ministre de la Culture, arts et patrimoines, Catherine Kathungu Furaha, a déclaré, dimanche, que la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et son abolition constitue une remise question culturelle, lors d’une cérémonie organisée à Muanda dans la province du Kongo central en marge de la commémoration de ladite journée, célébrée le 23 aout de chaque année.
Selon elle, cette journée est un moment de mémoire que nous devons impérativement enseigner à générations présentes et futures afin de contribuer à restituer à l’histoire sa part réelle de vérité, à déceler et à défaire toutes les autres chaines qui continuent à nous maintenir dans les aisselles de l’assujettissement.
Parmi ces chaines, celles qui portent les habits de la culture et des idéologies restent les plus subtiles et les plus meurtrières, a-elle-dit, affirmant que si la traite négrière et l’esclavagisme qui va avec sont déjà abolis, il se développement encore dans mentalités qui dressent l’homme contre son propre frère et entretiennent de pratiques qui voilent l’exploitation de vulnérabilité et récusent les droits humains.
La ministre de la Culture, arts et patrimoines a souligné qu’avec la détermination du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et du Premier ministre, Jean Michel Sama Lukonde, le gouvernement s’invertit dans le refus des traitements dégradants et inhumains ainsi que de tout ce qui corrompt l’homme et le pervertit.
Le gouvernement de la RDC s’engage dans la promotion de droits de l’homme, de la culture et de la paix afin qu’en RDC, la population vive en frères comme le voulait les pionniers de l’indépendance, a-telle dit.
Mme Catherine Kathungu a rappelé que depuis 2015, nous vivons la décennie internationales des personnes d’ascendance africaine, avec le mandat culturel du Chef de l’Etat à la tête de l’Union africain, la question culturelle et celle de la réécriture de l’histoire de la RDC à travers la bonne conservation des différents œuvres cultures et la réhabilitation de sites historiques passent pour urgence.
« Nous comptons avec l’appui du gouvernement lancer un vaste programme de construction de musées, des maisons du souvenir à travers la RDC pour conserver dans le livre de notre histoire, les pages sombres de la traie négrière, de l’esclavagisme ainsi que de leur abolition », elle-t-elle annoncé, ajoutant que le premier jalon de programme est le projet de « Nsimfumu » dans la province du Kongo Central.
C’est dans cet élan qu’elle a plaidé pour « Nsiamfumu » soit le premier site historique de la traite négrière avec l’idée de disposer en RDC d’une vitrine de souvenir de la traire négrière mais aussi de courage héroïque et de la paix entre les peuples.
Cette cérémonie a connu la présence de plusieurs membres du gouvernement, dont le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur et sécurité, celui de l’Enseignement supérieure et universitaire et gouverneur de la province du Kongo-Central.
ACP/