Kinshasa, 15 novembre 2022 (ACP).- Le directeur exécutif de du cabinet de conseil en droit du patrimoine culturel et droit des ressources naturelles « saber consultancy », Me. Hur Asani, a organisé mardi à Kinshasa, un échange sur la protection des biens culturels en RDC dans le cadre de la journée internationale de lutte contre le trafic illicite des biens culturel consacré, depuis le 14 novembre 2020 par l’Unesco sous le thème, «Construire le dossier artistique professionnel».
« Nous devons mettre en place une bonne politique pour lutter contre le trafic illicite des biens culturel, consacré par l’Unesco afin de protéger les biens culturels en RDC et cela ne peut être visible que par une bonne politique de la part du gouvernement», a déclaré Me. Asani au cours de son allocution.
Il a indiqué que, le souci autour de cet échange était de parler sur quelques questions qui touchent les patrimoines congolais mais aussi de sensibiliser la population à renforcer leur capacités sur les enjeux socioculturelles et économique selon le statut juridique des artistes, des revendeurs, des fabricants d’arts et des collectionneurs et ensuite analyser si la loi pénale sanctionne les trafiquants d’arts, avant d’appeler les responsables du ministère de tutelle et les établissements publics à la protection et la promotion des biens culturels.

Pour sa part, le député Ados Ndombasi, a souligné que, « la convention de la Haye de 1954 pour la protection des biens culturels considère que, les biens culturels sont des biens meubles ou immeubles qui présentent une grande importance pour le patrimoine culturel des peuples tels que les monuments d’architecture d’histoire, les sites archéologiques, les œuvres d’art, les livres ainsi que les édifices ».
Concernant la protection des biens culturels en RDC, il a affirmé qu’ un objet devient un bien culturel lorsqu’il présente un intérêt public du point de vue de l’histoire, de l’art ou de la science et qu’il est classé par l’arrêté du ministère de la culture.
Par ailleurs, M. Ndombasi a souligné que, plusieurs facteurs classifiant les biens culturels en RDC ne sont pas pris en compte par le secteur culturel notamment la méconnaissance par l’Etat de l’importance et du potentiel que regorge ce secteur pour un pays, l’indifférence de la collectivité face aux questions culturelle et l’absence de politique culturelle.
Il a proposé quelques pistes de solution pour sortir de cette léthargie, notamment, la vulgarisation de la législation relative à la protection des biens culturels, la sensibilisation sur l’importance de ces biens et sur la possibilité de consulter gratuitement la liste de des biens à classer par le CCN et l’institut des musées nationaux et enfin l’aménagement et la promotion des sites touristiques a-t-il conclu. ACP/Kayu/Thd/Awa