Kinshasa, 15 mai 2025 (ACP).– La rumba congolaise a été mise en avant comme un levier dans le processus de création artistique et de mode par une styliste congolaise, lors d’une conférence de presse organisée en marge de l’ouverture de la 7ᵉ édition du festival de mode « Kinshasa Mboka Masano », au Centre culturel artistique des pays d’Afrique centrale, à Kinshasa, en République démocratique du Congo.
« La rumba est un patrimoine national d’une richesse inestimable. Elle constitue un véritable levier dans le processus de création artistique et de mode. Durant cette 7ᵉ édition du festival Kinshasa Mboka Masano, nous allons intégrer la rumba dans notre art créatif. Plusieurs stylistes présenteront des collections inspirées par cette musique emblématique », a déclaré Lydia Nsambayi, initiatrice de l’événement ajoutant que :
« Nous ne voulons pas mettre en péril cette musique, qui est une richesse nationale. C’est pourquoi nous avons décidé de la célébrer lors de cette édition, en la considérant comme une source d’inspiration artistique ».
De son côté, Chantal Kanama Tembo, directrice des informations de l’Agence Nationale de Développement de l’Entrepreneuriat Congolais, a mis en lumière le potentiel entrepreneurial de la rumba qui peut insuffler un esprit d’initiative et de créativité chez les Congolais.
« La rumba suscite aujourd’hui l’intérêt des jeunes et des moins jeunes. Elle est devenue un véritable vecteur culturel, capable de sensibiliser un large public et de stimuler un esprit entrepreneurial. Grâce à la rumba, il est possible de créer et de gérer une entreprise. En encourageant l’entrepreneuriat, nous contribuons directement à dynamiser l’économie locale », a-t-elle déclaré.
Mode et droits d’auteur : une réflexion nécessaire
Randy Kalay, intervenant lors de l’événement, a abordé la question des droits d’auteur dans le secteur de la mode, soulignant l’importance de protéger les créations intellectuelles et les droits à l’image.
« Le secteur de la mode regorge d’œuvres intellectuelles, et leur protection est essentielle. Le droit à l’image, par exemple, interdit de photographier un mannequin ou d’utiliser son image sans un cadre défini et sans son consentement », a-t-il expliqué.
Il a insisté sur l’importance d’établir des contrats clairs en disant : « Un contrat bien structuré est indispensable pour garantir que l’image d’un mannequin, utilisée pour promouvoir une marque ou une création, respecte ses droits. En effet, dans ce contexte, votre image peut être considérée comme une œuvre de l’esprit, et vous jouez un rôle central dans sa valorisation ».
Le festival » Kinshasa mboka masano va se dérouler du 15 au 16 mai 2025. ACP/JF