La Rumba : une philosophie profondément enracinée dans la culture congolaise

Kinshasa, 20 juin 2025 (ACP).- La Rumba congolaise a été perçue à Kinshasa, capitale de la République démocratique du congo (RDC), par le président d’une association culturelle, comme une philosophie profondément enracinée dans la culture des peuples habitant les deux rives du fleuve Congo, au cours d’un entretien jeudi à l’ACP. « La Rumba est notre histoire chantée, notre mémoire dansante, notre vérité vibrante. Elle est le reflet de nos luttes, de nos joies, de nos deuils et de nos espérances. Elle est en elle-même, une philosophie supérieure profondément enracinée dans les peuples et ouverte sur le monde », a déclaré Eddy Fleury Ngombe, président de l’association Culture Congo avenir basée à Brazzaville en République du Congo. « À chaque note, la Rumba nous rappelle que nous sommes héritiers d’un patrimoine spirituel. À chaque rythme, elle nous enseigne la résistance élégante, la communion, la beauté d’exister malgré tout. En elle, le passé dialogue avec le futur », a-t-il ajouté. Pour Eddy Ngombe, cette musique inscrite depuis le 14 décembre 2021 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco, porte en elle une mémoire, une sagesse et une profondeur qui touche à l’universel. « La musique dit l’indicible, soigne les blessures invisibles et rassemble les cœurs dispersés tout en demeurant ce langage de l’âme que même le silence comprend. Nous sommes dès lors, invités à assumer pleinement notre Rumba, à l’interpréter sans retenue, à l’utiliser sans modération pour l’exaltation de nos âmes et l’élévation de notre conscience collective », a-t-il indiqué, avant de conclure : « Affirmons-la. Vivons-la. Transmettons-la. Car, dans ses accords, il y a une voix qui nous parle d’identité, de dignité et de transcendance ». Le but de cet entretien était également d’échanger pour relever l’impact sociétal de la Rumba, cette musique qui crée plusieurs opportunités, notamment à travers le développement d’orchestres et d’activités entrepreneuriales dans le domaine culturel, au profit des habitants de deux capitales les plus rapprochées du monde. ACP/