L’accompagnement du gouvernement sollicité pour la pérennité de l’œuvre de Tabu Ley

Kinshasa, 02 janvier 2025 (ACP).- L’accompagnement du gouvernement de la République démocratique du Congo, a été sollicité mercredi, pour assurer la pérennité de l’orchestre Afrisa International de Tabu Ley Rochereau, dans un concert du nouvel an 2025 livré dans la commune de Bandalungwa, au centre de Kinshasa.

« Pour le travail considérable abattu par Tabu ley Rochereau et son immense héritage artistique légué à la sphère musicale congolaise, nous sollicitons l’accompagnement de notre gouvernement pour assurer la pérennité de son œuvre. Que nos dirigeants ne considèrent pas cet orchestre dont les musiciens résistent à l’usure du temps, comme disparu de radar », a déclaré Wawali Bonane, leader de l’orchestre Afrisa International de Tabu Ley Rochereau.

« Nous voulons aussi être comme les Tabou Combo, Bantous de la capitale et tant d’autres orchestres qui sont soutenus et accompagnés par les dirigeants de leurs pays respectifs.

Plusieurs autres amis qui sont restés en Europe semblent aujourd’hui de plus en plus enclins à revenir au pays pour continuer à réjouir les mélomanes du Congo, mais ils n’attendent que du concret », a-t-il ajouté.

Afrisa International de Tabuley Rochereau’ à la quête d’un appui financier pour sa redynamisation au pays

Le chanteur Wawali Bonane, a sollicité un accompagnement technique et financier auprès de l’État congolais afin de lui permettre de redynamiser l’œuvre léguée par Rochereau Tabuley d’heureuse mémoire.

« Nous n’avons pas d’instruments […] , j’essaie avec mes propres moyens de gérer cet orchestre, comme cela avait d’ailleurs été demandé par notre maître à penser, Tabu Ley Rochereau, de ne jamais permettre que son patrimoine puisse tomber dans les oubliettes de l’histoire », a-t-il indiqué.

Les relations interprofessionnelles au beau fixe

« Le seigneur Rochereau étendu sur son lit d’hôpital nous a dit de rester véritablement un et indivisible, ainsi nous sommes en bon termes avec Modero Mekanisi, 8 kilos et plusieurs autres amis, malgré la disparition de notre cher Dodo Munoko », a-t-il rappelé.

Et d’appuyer « Nous avons d’ailleurs un album commun des sept (7) titres sur le marché…

Et c’est avec grand plaisir que nous invitons les amoureux de la bonne musique à consommer cette belle œuvre pour y découvrir quelques-unes de nos réalisations ».

La revisitation des quelques classiques de l’orchestre Afrisa International de Tabu Ley Rochereau et d’autres légendes de la musique congolaise moderne (Africa Mokili Mobimba, Mokolo Nakokufa etc.), a constitué le temps fort de cette soirée, signale-t-on.

Né Pascal Emmanuel Sinamoyi, Rochereau Tabuley était resté, après le décès de Wendo Kolosoy, en 2008, l’un des derniers survivants de la génération qui a inventé la rumba congolaise, à la fin des années 1950. Le chanteur Tabu Ley Rochereau, père du rappeur français Youssoupha, est mort, à l’hôpital Saint-Luc de Bruxelles, à l’âge de 76 ans.

Il tenait son surnom, « Rochereau », d’une blague de potaches. Lors d’une interrogation, lui seul s’est souvenu du nom de ce héros de la guerre franco-allemande de 1870. Les copains n’ont pas loupé le bon élève. Le voilà rebaptisé. Sous ce surnom, il deviendra l’une des deux plus grandes stars de la rumba congolaise, avec Franco (mort en 1989).

ACP/C.L.

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