Kinshasa, 13 septembre 2021 (ACP).- La 10ème édition du festival «Me ya be», organisée du 10 au 11 septembre à l’Institut français de Kinshasa, (IFK) s’est clôturée samedi, en gardant de la part des participants les souvenirs d’un cadre d’éclosion des nouveaux talents du domaine de la danse, malgré la crise sanitaire de COVID-19.
Selon le danseur Kelvin Bikumu du groupe « Equipe sans défauts » cette dixième édition a constitué un veritable vitrine, puis qu’il a permis à son groupe de présenter le spectacle « Raka, Raka » (rapidement), mettant en exergue le mode de vie des jeunes au quotidien. Il a profité de l’occasion pour remercier l’initiateur de ce festival Jacques Bana Yanga, dont l’œuvre permet l’éclosion de nouveaux talents, en dépit de la situation sanitaire liée à la Covid-19.
Pour sa part le chorégraphe Élie Boyale du ballet « Umoja », un des partenaires du festival « Meya be », a fait savoir que le volume et la qualité des spectacles présentés au cours de cette édition démontrent une évolution de la part des organisateurs, à l’instar du spectacle « Tokina » qui parle de la RDC du « du matin au soir ».
Il a confié que cette activité placée sous le thème « Transformation et mutation de la danse », avait réuni 8 groupes de danse de styles différents, qui ont donné au public l’occasion de savourer notamment le goût de la danse traditionnelle moderne et de saisir sa portée en tant que moyen de sensibilisation et d’éducation des masses.
« Les danseurs contemporains appelés à la professionnalisation de leur métier »
Par ailleurs, Jacques Bana Yanga, directeur artistique de la compagnie de danse qui porte son nom a appelé samedi, les danseurs contemporains à la professionnalisation de leur métier en tant que patrimoine national et mondial, lors d’un carrefour d’échanges entre professionnels des médias, chorégraphes et danseurs, organisé à l’espace culturel « Ntongo elamu », situé dans la commune de Bandalungwa.
Il a exhorté les chorégraphes ainsi que les danseurs contemporains, à avoir une vision professionnelle, l’estime de soi et une bonne formation sur le métier de danseur, afin d’éviter certains dérapages qui ternissent l’image des professionnels de cet art.
Par ailleurs, les professionnels des médias sont intervenus sur la problématique de la pratique de la danse comme métier à Kinshasa, en proposant quelques pistes de solution, notamment des séances de formation pour danseurs et chorégraphes congolais, la création et la prise de conscience.
Il a particulièrement recommandé aux participants de faire une symbiose entre la danse contemporaine et celle des ethnies congolaises dans le cadre des efforts de professionnalisation.
Ce carrefour d’échanges s’inscrit dans le cadre de la 10 ème édition du Festival international « Me Ya Be », qui s’est étendu sur une période de 2 jours, soit du 10 au 11 septembre 2021.
Elle a été marquée par des productions des danses et des ballets de différents groupes, dans deux sites à savoir: l’Institut français de Kinshasa à Gombe et l’Espace culturel « Ntongo elamu » dans la commune de Bandalungwa.
Ntongo elamu est un espace culturel de la compagnie de danse « Jacques Bana Yanga », un cadre d’échanges, de formation, de création et de diffusion, signale-t-on.
Pour rappel, la première édition du festival « Ma ya be » a eu lieu en 2011, à l’espace Bandalungwa » au centre « moto n’a moto » abongisa. ACP/Kayu/JFM/MNI