Kinshasa, 16 avril 2025 (ACP).- Le cinéma de genre, regroupant des styles cinématographiques spécifiques ‘‘le fantastique’’, ‘’l’horreur’’ et ‘’le paranormal’’, s’est imposé depuis quelque temps dans la dynamique de la construction de l’identité culturelle en République démocratique du Congo, a indiqué mercredi à l’ACP un cinéaste congolais lors d’un entretien.
«Le cinéma de genre contribue énormément à la construction de l’identité culturelle congolaise. À travers les légendes, les traditions et les coutumes, il propose une représentation forte, technique et valorisante, à la fois sur le plan national qu’international. Cela permet de nous réapproprier notre culture, de renforcer notre patriotisme (…) », a déclaré Gustave Fundi Mwamba, spécialiste en cinéma de genre.
« Le cinéma de genre redéfinit profondément notre manière de penser et de voir les choses. Il invite la jeunesse et la population congolaise à réfléchir autrement sur la RDC, à se projeter dans le futur, à anticiper les problèmes et à chercher rapidement des solutions », a-t-il ajouté.
Selon lui, ce cinéma, qui inclut plusieurs styles de films comme la science-fiction, le paranormal ou l’expérimental, permet à la fois de représenter, de reproduire et d’anticiper, « ce qui nous pousse à réfléchir plus intensément sur la RDC et à envisager des pistes de solutions durables pour son avenir ».
À l’entendre, l’importance de promouvoir le cinéma de genre dans le contexte congolais réside dans le fait de valoriser la culture à travers un style différent, qui offre davantage de liberté créative. « Si nous voulons parler de nos légendes, de nos contes, de nos mythes que nous maîtrisons encore mal, le cinéma peut devenir un médium de valorisation de nos mythologies, de notre cosmogonie. Nous avons de nombreuses richesses culturelles et avons toujours du mal à les immortaliser », a-t-il suggéré.
Dans la même optique, Gustave Fundi a, par ailleurs, indiqué qu’un festival dénommé « Le “Paradox Films Festivalk », mettant en avant des films de genre, sera organisé, sous sa direction artistique, du 6 au 10 mai prochain , à Lubumbashi, chef-lieu du Haut-Katanga, dans le sud-est du pays, afin d’offrir un espace de liberté d’expression aux jeunes cinéastes pour encourager et permettre aux jeunes scénaristes et réalisateurs congolais et africains en général de pousser leur créativité encore plus loin, afin d’explorer les multiples possibilités offertes par le monde de l’imagination. ACP/UKB