Kinshasa, 17 mai 2025 (ACP).- Le film « Léa » a été qualifié par le ministère de la Culture de la République démocratique du Congo comme un puissant outil de sensibilisation contre les violences faites aux femmes, lors de son avant-première projection dans la nuit de vendredi à samedi à Gombe, dans le nord de Kinshasa.
« C’est avec une immense joie et une profonde émotion que je me tiens devant vous ce soir, au nom de madame Yolande Elebe, pour célébrer l’avant-première de « Léa ». Un film qui n’est pas qu’une simple réalisation artistique, mais un puissant outil de sensibilisation sur une question qui nous concerne tous : les violences faites aux femmes et le harcèlement en milieu professionnel », a déclaré Paul Ngoïe, conseiller culturel de la ministre de la Culture, à l’issue de la projection dudit film.

« En tant que ministre de la Culture, elle est convaincue que l’art, sous toutes ses formes, a le pouvoir de transformer la société. Alors que nous visionnons ce film, elle nous invite tous à réfléchir à ce que nous pouvons faire, chacun à son niveau, pour mettre fin à la violence », a-t-il ajouté.
Pour lui, ce film, fruit du travail acharné de créateurs passionnés de la République démocratique du Congo et de la République du Congo, est une illustration parfaite de la manière dont le cinéma peut susciter une prise de conscience collective.
« L’un des points importants du programme du gouvernement en matière de culture est de promouvoir la protection des films. Ceci souligne l’attention et l’engagement du Président de la République pour le développement du cinéma dans notre pays (…) », a-t-il signifié.
Le long-métrage « Léa », un drame à fort impact social pour dénoncer les violences en RDC
De son côté, la productrice de ce drame pleinement engagé contre les différentes formes de violences faites aux femmes a estimé que son film est une œuvre à fort impact social.
« C’est un film avec un fort impact social, et je pense que c’est nécessaire que nous puissions partager ce message au plus grand nombre de personnes possible. D’ailleurs, ceci est l’avant-première; la projection pour le grand public est prévue ce dimanche en collaboration avec « Ciné sous les étoiles » (…) », a fait savoir Tina Lobondi, avant de renchérir, «Après Brazzaville, le 22 mars dernier, cette deuxième première à Kinshasa sera suivie de Paris, le 14 juin, puis de la Belgique, d’Abidjan et du Cameroun, avant une tournée dans les festivals pour maximiser la visibilité du projet»
« L’inspiration est venue parce que j’avais entendu beaucoup de cas de harcèlement sexuel et de violences contre les femmes. Mais j’ai tenu à ajouter le harcèlement scolaire, parce que c’est un sujet tabou dont on ne parle pas beaucoup au Congo, et aussi très peu ailleurs », a-t-elle conclu. ACP/UKB