Kinshasa, 16 mai 2025 (ACP).- Le parcours musical et les souvenirs marquants de feu le chanteur Régis Touba, ex-sociétaire de l’orchestre Extra-Musica de la République du Congo, décédé jeudi 15 mai, de suite d’un malaise au travail en France, ont été mis en lumière, dans un entretien vendredi avec un opérateur culturel brazzavillois.
«Il a fait partie de la génération dorée de la musique congolaise. Bon chanteur avec un timbre vocal à la Likinga Redo, grand danseur, élégant musicien. Régis Touba a eu un parcours très contrarié avec le groupe Extra-Musica», a déclaré Eddy Ngombé, président de l’Union des producteurs de musique du Congo.
«L’un des premiers chanteurs du groupe Extra Musica lors de sa création, il n’a pas participé au premier album du groupe » Les nouveaux Missiles ». Son absence fut signalée par son ami Guyguy Fall avec la phrase « Regis Touba, O zangui ba niveaux universel » dans le titre Freddy Nelson», a-t-il ajouté.
Dans le même ordre d’idées, Eddy Ngombé a rappelé que Régis Touba a marqué les esprits tout au long de son parcours professionnel. Ses interventions vocales et ses prestations scéniques, notamment lors d’un mémorable concert à Abidjan en 1997, constituent, en effet, les points saillants de sa brillante carrière de chanteur professionnel.
«De retour de son séjour angolais, Régis Touba signe son retour de fort belle manière avec sa chanson Angela. Il ne sera pas du voyage d’Extra Musica pour la France et sera encore absent dans le projet ‘‘Ouragan’’. Quelques mois après, il va créer avec Quentin Moyasco, Durel Louemba et Cyril Malonga, le groupe Extra-Musica international, une courte et belle aventure qui va le pousser à créer avec Durel Louemba, le groupe Z1 international. Ce groupe ne résistera pas plus de trois ans malgré son grand succès», a-t-il rappelé.
«Régis Touba aura sans doute donné le meilleur de lui à cette période. Ni son passage chez Wenge BCBG à Kinshasa, ni son retour chez son frère Roga Roga dans la nouvelle formule d’Extra-Musica, ne vont le faire autant briller. Avant de quitter la terre des hommes, Régis Touba consacrait son temps à une vie spirituelle loin des paillettes ».
Surnommé ‘‘Tigre noir’’ par ses fans, Régis Touba a été une voix qui a animé la musique congolaise de Brazzaville, dans divers genres musicaux allant de la rumba, au coupé décalé passant le slow et le ngwasuma. ACP/ODM