Kinshasa, 30 mai 2024 (ACP).- Le sol congolais est propice à la culture du palmier à huile, selon l’ouvrage « RD Congo : la prochaine frontière pour l’industrie de l’huile de palme », d’un spécialiste des agro-industries de la République démocratique du Congo, consulté jeudi par l’ACP.
« La terre, la main d’œuvre et les ressources génétiques du palmier à huile à haute performance sont disponibles en grande quantité. Le climat en RDC est propice à la culture du palmier à huile, et même si le changement climatique réduira très probablement l’aptitude à la production de palmier à huile en Afrique, les projections scientifiques suggèrent que les plus grandes zones propices à la culture du palmier à huile jusqu’en 2100 seront être en RDC », a écrit le professeur Mpoko Bokanga, l’auteur.
Le livre offre une analyse détaillée des pratiques agricoles innovantes et des stratégies de développement durable pour maximiser le potentiel de l’huile de palme en République Démocratique du Congo. Selon l’auteur, cette dernière doit jouer dans les prochaines années un rôle crucial dans le secteur de la production de palmier à huile et retrouver sa place parmi les plus grands producteurs de cette denrée alimentaire au monde, aux côtés de pays comme la Malaisie et l’Indonésie. A l’en croire, ces pays asiatiques se sont inspirés des pratiques de production d’huile de palme congolaises et ont utilisé des variétés de palmiers à huile provenant du Congo, comme le « Yangambi », pour développer leur propre industrie.
«Le palmier à huile est originaire d’Afrique occidentale et centrale. Certaines des premières avancées scientifiques ayant conduit au développement de l’industrie de l’huile de palme ont été réalisées en République Démocratique du Congo (RDC, anciennement connue sous le nom de Congo Belge); celles-ci incluent l’élucidation de la génétique de l’épaisseur de la coque de la noix et l’identification des principes techniques de base pour l’extraction de l’huile de palme », a fait savoir le professeur Bokanga. Paru aux éditions IntechOpen, l’ouvrage a été porté sur les fonts baptismaux mardi 28 mai 2024 à Kinshasa. Il est disponible en français et en anglais. La version française ne compte que 20 pages, alors que l’anglaise est plus volumineuse. Éclatè en trois parties : la première concerne les motivations de l’auteur, la seconde les raisons de l’affirmation selon laquelle la RDC est la prochaine frontière pour l’industrie de l’huile de palme et la troisième, ce que la RDC devra faire pour reprendre sa place de premier pays producteur de l’huile palme.
Le professeur Bokanga possède une expérience de 35 ans dans le développement agricole international, notamment en Afrique. Titulaire d’un PhD en technologie alimentaire de Cornell University (1989), il a occupé divers postes à l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), culminant en tant que représentant au Kenya, en Érythrée et au Soudan du Sud. Avant cela, il a dirigé l’unité de développement de l’agro-industrie à Vienne et a été Conseiller technique principal du Programme de qualité de l’Afrique de l’Ouest (PQAO) à Abuja, au Nigeria. ACP/