Kinshasa, 19 janvier 2024(ACP).- L’éclosion des jeunes chanteuses dans la musique populaire en République démocratique du Congo souffre suite au manque d’un mécénat professionnel, a révélé une chanteuse congolaise, jeudi au cours d’un entretien.
« Si les carrières des jeunes chanteuses congolaises ne connaissent pas d’éclosion c’est en raison du manque de mécènes et producteurs véritablement professionnels », a évoqué la chanteuse Pasira Fayila.
Et de renchérir : « A l’époque, l’on souviendra que nos aînées comme Abeti Masikini ou encore M’pongo Love qui, étaient soutenues par de grands hommes de culture à l’instar de feu Laudert Production, avaient connu la gloire à travers le monde. Mais actuellement, ce n’est plus le cas ».
Elle a indiqué par ailleurs que nombreux sont ces producteurs qui, au lieu d’agir en professionnel, se rapprochent des artistes féminins pour des relations hors cadre. Face à une série de difficultés, Pasira Fayila, a pris certaines mesures afin de se maintenir.
« Pour ne pas abdiquer, je me suis décidée à ‘‘l’autofinancement’’ de mes activités enregistrement, production et promotion de mes œuvres », s’est-elle confiée.
Et de souligner : « Il est tout de même déplorable de constater que les institutions habiletées pour la promotion de notre culture, l’encadrement des artistes et la protection des œuvres locales (ministère de la culture, arts et patrimoines, fonds de promotion culturelle, union des musiciens congolais, société congolaise des droits d’auteur, etc ) ne s’emploient pas considérablement dans les objectifs qui sont les leurs ».
Loin d’être démotivée, elle espère sous l’impulsion du Chef de l’État Félix Tshisekedi, réélu à sa propre succession, que les nouveaux dirigeants dans les institutions sus évoquées, prendront en compte la condition de l’artiste musicien et que particulièrement de la chanteuse congolaise, pourra s’améliorer.
Chanteuse de la République démocratique du Congo, Pasira Fayila, s’est révélée au sein de l’orchestre Anti Choc de l’artiste Bozo Boziana. Avec à son actif 7 chansons dont la dernière en date s’intitule « Ivresse d’amour », elle entend amorcer une tournée nationale et internationale afin de maintenir le cap du rayonnement de la rumba congolaise.
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