Les enfants initiés à la batterie pour combattre la délinquance à Kinshasa

Kinshasa, 27 octobre 2024 (ACP).- Le percussionniste congolais, Jonas Muwenge dit Steroy, s’exerce dans l’initiation gratuite des enfants, de 6 à 15 ans, à l’art de la batterie, à travers un centre de formation, à Masina, dans l’est de Kinshasa, en République démocratique du Congo, pour combattre la délinquance juvénile, a-t-on appris dimanche, d’un entretien.

«L’activité que j’exerce dans mon centre de formation, c’est d’encadrer et initier les enfants à la batterie de façon gratuite, il s’agit des enfants dont l’âge varie entre 6 et 15 ans. C’est depuis 2017 que j’ai commencé ce travail, pour lutter et prévenir contre la délinquance des jeunes», a déclaré Steroy, batteur professionnel et initiateur du centre de formation dénommé «Boya toyekola»( Venez apprendre).

A l’en croire, environ (100) enfants bénéficient de cette initiative née, du souci de contribuer à l’encadrement des jeunes de la capitale, particulièrement ceux de Tshangu, pour faire face à la recrudescence du banditisme urbain à travers la ville.

«Etant professionnel de la batterie, j’ai voulu apporter ma part malgré les maigres moyens en notre possession, mais je sais que ces enfants en apprentissage, vont assurer la relève de demain. Il y a de ceux-là qui n’ont pas la chance d’étudier alors cet encadrement est d’un grand apport pour eux», a-t-il fait savoir, ajoutant que l’art de la batterie contribue également à la réflexion et à faire accroître l’intelligence des enfants.

En quête des matériels appropriés pour faciliter la transmission de cet art, selon les normes voulues, Jonas Muwenge, a lancé un appel aux autorités compétentes de jeter un œil, dans cette initiative, en vue de rendre potable l’encadrement de ces jeunes talents.

«Le besoin est que, l’école puisse grandir, qu’on possède assez de matériels, au moins une vingtaine de batteries, y compris un espace sûr pour favoriser un bel apprentissage aux enfants», a-t-il souhaité.

L’art de la batterie, indispensable à la musique de la RDC

D’après le batteur professionnel Steroy, l’art de la batterie reste indispensable, pour la bonne combinaison de sons, dans tous les genres de musique de la RDC.

«La batterie est le cerveau moteur de notre musique, c’est ce qui tient la musique. C’est le batteur qui gère toute la charge lors d’un concert. La batterie contribue à faire assoir le rythmique,   et tant d’autres», a-t-il affirmé, soulignant qu’un batteur professionnel n’a rien à envier d’un simple chanteur, en terme de d’apport musical.

Initié à l’art de la batterie,  au sein d’une église locale, Jonas Muwenge Elonga mieux connu comme Steroy Drums, a composé avec plusieurs musiciens congolais tels que : Yekima de bel’art, David Shongo, Wakanda, et bien d’autres.

Steroy Drums, vainqueur récent d’un concours des batteurs, organisé par le chantre chrétien Mike Kalambayi, est également attendu le mois prochain, au tournant de la dixième édition du festival Amani, dans l’est de la RDC.

Par ailleurs, dans le cadre des activités de son centre de formation «Boya Toyekola», l’artiste se prépare à lancer, la deuxième édition de son festival intitulé «Beta to bina» (joue, on va danser), consacré à la promotion des batteurs de la ville de Kinshasa. ACP/C.L.

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