Les nouvelles technologies, un atout et un défi  bouleversant les habitudes de vie (Directeur général de l’Académie des beaux-arts)

Kinshasa, 05 juillet 2025 (ACP).- Les nouvelles technologies, particulièrement l’intelligence artificielle générative, ont été considérées comme un atout et un défi bouleversant les habitudes de vie, par le Directeur général de l’Académie des Beaux-arts, lors d’une matinée organisée vendredi  à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC).

«Les nouvelles technologies de l’information et de la communication, en particulier l’intelligence artificielle générative, s’invitent dans tous les secteurs de notre vie. L’IA, comme le souligne Thomas 7, à la fois, nous fascine et nous inquiète. Elle constitue à la fois un atout et un défi, bouleversant non seulement nos habitudes de vie, mais aussi nos pratiques professionnelles. Pour répondre à ces questionnements, les sections Arts Plastiques et Arts Graphiques ont fait appel à des spécialistes issus de milieux académique et professionnel», a déclaré Henri Kalama, directeur général de l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa.

«Ainsi, après plusieurs autres activités scientifiques et culturelles organisées cette année académique, cette matinée scientifique traduit notre volonté de ne pas fuir les réalités qui affectent directement ou indirectement notre environnement, et, par conséquent, la création artistique. Réfléchir aux métiers des Beaux-Arts face à l’émergence de l’intelligence artificielle est devenu une urgence», a- t- il ajouté. 

 De son côté, Alain Yav Ndua, directeur général de Pygma et intervenant lors du panel, a estimé que l’intelligence artificielle est un outil précieux pour les métiers des Beaux-Arts, en raison notamment de sa rapidité, qui pousse les artistes à repousser les limites de leur créativité.

«L’intelligence artificielle influence notre quotidien dans tous les domaines. Dans les métiers artistiques, elle modifie les logiques économiques et la manière de générer des revenus tout en introduisant une forme de concurrence créative, tant elle permet une production accélérée. J’ai proposé une approche qui invite à garder le contrôle, à l’adapter et à l’intégrer dans nos pratiques plutôt que de la rejeter. Cela ouvre de nouvelles perspectives», a- t- il conclu.        

Les artistes invités à rester constants face à la montée de l’intelligence artificielle

Jean-Chrétien Ekambo, professeur émérite en communication, a exhorté les artistes à faire preuve de constance face à l’évolution rapide de l’intelligence artificielle.

«Les artistes doivent rester fidèles à eux-mêmes. Un artiste, c’est un inventeur, un être de génie. Il ne doit pas se laisser emporter par le succès d’un simple outil. Aujourd’hui, nous vivons à l’ère du numérique, où tout s’intègre sous différentes dimensions. Rien ne remplace l’autre», a- t- il déclaré.

Et de préciser : «L’IA n’est qu’un outil, et un outil ne peut remplacer son maître. C’est le maître qui dirige l’outil selon ses besoins et ses objectifs, pour atteindre son public. Il n’y a aucune menace réelle : les outils sont créés pour répondre à un besoin précis, mais finissent toujours par passer»

Dans le domaine des Beaux-Arts, l’intelligence artificielle générative s’impose désormais comme un instrument incontournable de création. Elle consiste à identifier des schémas à partir de vastes ensembles de données, pour ensuite générer du contenu original et inédit. ACP/UKB

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