Littérature : le recueil de poèmes » Ndombolo Bazar » porté sur les fonts  baptismaux

Kinshasa, 7 juillet (ACP) .- Un recueil de poèmes intitulé « Ndombolo Bazar » de Joan Mulenda, écrivain congolais, a été porté sur les fonts baptismaux, samedi, au Centre Culturel Miezi, dans la commune de  Kasa-Vubu, (centre de Kinshasa) en République Démocratique du Congo (RDC).

« J’ai l’honneur, en ce jour, de baptiser ce recueil de poèmes, d’un ami que j’envie. Je le  baptise  au  nom de la littérature et de l’art », a déclaré l’écrivain Hervé Bia.

Pour l’auteur de cette compilation littéraire, ce recueil ‘‘Ndombolo Bazar’’ est un empilement de cris de rage et de gestes révoltants expliquant les faits de la société dans laquelle nous vivons. Les faits qu’on y peut rien, mais nous sommes obligés de vivre avec, de les accepter.

« Dans ce livre, je raconte notre expérience de vie, les faits que nous vivons, des difficultés et autres, que nous sommes obligés de vivre avec. Ce livre est le cri d’un homme qui porte à lui tout seul la douleur et la couleur de ce pays », a fait savoir l’écrivain Joan Mulenda.

Composé de quatre-vingt-trois (83) pages, l’auteur a révélé que son recueil est un riche et un véritable manifeste poétique, oscillant entre déflagration textuelle.

« Ce recueil de poèmes est un cri de rage et de lucidité qui déconstruit autant qu’il invente une exposition verbale et une réflexion purement critique sur la société et ses dérives », a-t-il expliqué.

Dans le livre, Joan Mulenda décrypte la société congolaise du spectacle, où tout est théâtre. Société est dépeinte comme une immense mise en scène dans laquelle tous participent, et où la réalité n’est plus qu’un décor vide, une performance quotidienne.

« Ce livre se lance dans une exploration radicale et dévastée de l’existence humaine, comme un espace où la poésie devient l’arène d’une lutte intense et un cri désespéré contre un monde en ruines », a-t-il soutenu.

Et de conclure : « à travers ses fragments, il y a une déconstruction du langage, des symboles et de structures qui fondent notre réalité. Loin de conventions classiques, cet opuscule s’affirme comme une rupture, un appel à l’anéantissement de la poésie telle qu’on la connaît, pour en extraire une vérité nue, crue et violente ».

Homme de lettres, Joan Mulenda est aussi éditeur, avocat et membre de plusieurs associations littéraires dans le monde. ACP/C.L.

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