Kinshasa 17 mars 2025 (ACP)-L’ouvrage « l’Age d’or de la rumba 1950-1980 » de l’écrivain Ngimbi Kalumvueziko de la République Démocratique du Congo, un décryptage de 100 chansons de la discographie tirées de la musique durant cette période, a été choisi lundi, lors d’un entretien avec l’auteur, pour expliquer le mérite et la richesse discographique qui a marqué des événements sociaux par le passé.
« Cet ouvrage est le décryptage de quelques cent chansons minutieusement choisies, tirées de la riche et abondante discographie de la rumba congolaise couvrant la période des années (1950-1980) et qui ont eu le mérite d’avoir marqué leur temps par une particularité axée essentiellement sur des événements sociaux », a déclaré l’écrivain Ngimbi Kalumvueziko, son auteur.
« Cette ouvrage évoque des personnalités attrayantes, des faits de société et anecdotes, des histoires difficilement vérifiables donnant naissance bien souvent à des polémiques, des comportements ou des réalisations de quelques membres de la société congolaise », a indiqué l’auteur.
S’agissant de la sélection, le discophile a fait remarquer qu’il n y a pas des critères de sélection ajoutant que ce sont des titres de 100 premières chansons sur 300 disponibles, choisies au hasard, décryptées dans ses chroniques musicales hebdomadaires publiées sur Face book depuis 2016.
Selon M. Kalumvueziko, la plupart des compositions exaltent également des valeurs, des traits caractéristiques, des pratiques, des mœurs ou des comportements de quelques acteurs de la société congolaise.
« Une chanson comme faux millionnaire a été à l’origine d’une grande polémique entre les orchestres Ok Jazz de Franco et l’African Fiesta de Nico, la chanson Nakomitunaka de Verchys Kiamuangana a entrainé une controverse orageuse entre l’Eglise catholique et le compositeur, la chanson Tailleur de Franco a déclenché un conflit ouvert entre un haut magistrat et l’auteur compositeur, des titre comme Mario, Mongali, Kiyedi, Maze,Mukala, Polo, Ponce Pilate, Phénomène, Eswi yo wapi, Chicotte, Course au pouvoir, Onassis, Trahison et tant d’autres… :illustrent bien ce phénomène de récupération morale et de polémique au sein de la population kinoise » a-t-il renchéri.
L’âge d’or de la rumba congolaise 1950-1980, est considérée dans cet ouvrage comme une année charnière dans l’histoire de la musique congolaise, dans la mesure où elle a été marquée par la prolifération de disques enregistrés par des maisons d’éditions installées à Kinshasa par des sujets belges et grecs.
Ces studios ont permis aux auteurs compositeurs congolais de diffuser leurs œuvres à travers des disques au cours d’une période qui a été marquée par la modernisation de la musique congolaise avec l’introduction de nouveaux instruments comme la guitare électrique, le piano, l’’accordéon, le saxophone.
A partir de 1980, la musique congolaise cherche à faire un tournant avec l’émergence de la musique des jeunes (Zaiko, Thu Zaina, Simba, Stukas, Empire Bakuba) jusqu’à aboutir au phénomène Wenge Musica vers la fin des années 1980. ACP/C.L.