Lubumbashi , 26 mai 2025 (ACP).- Une exposition intitulée « Bya Bamushi » (ce qui appartient au peuple Bashi), initiée dans le but de valoriser les éléments du patrimoine culturel négligés de cette population d’Afrique centrale, a été lancée à l’Institut français de Lubumbashi, dans le sud-Est de la République démocratique du Congo (RDC), a appris l’ACP lundi de l’organisateur.
« Cette exposition met en lumière des éléments emblématiques du patrimoine culturel +Bashi+, longtemps négligés et qu’il faille valoriser », a déclaré Gaïus Kabuyaya, communicateur du cercle culturel Baboto ya Kipaji (CCBK). D’après lui, cette exposition présente au public divers objets d’arts d’il y a plusieurs années. « Nous y exposons beaucoup d’objets d’arts tels qu’un instrument datant de trois siècles, des récits de la littérature orale du XVIIIéme siècle, des œuvres d’arts plastique, ainsi qu’un documentaire illustrant la diversité et la richesse de cette culture », a-t-il dit.
S’agissant du concept « Bya Bamushi », il a indiqué : « Bya Bamushi est un terme populaire en langue shi, choisi pour représenter cette richesse culturelle souvent négligée. Cependant, la forme correcte sur le plan linguistique est Bya Bashi ». Ce projet, selon lui, se veut inclusif et ouvert à toutes les initiatives visant à étendre son influence au-delà des frontières nationales pour mieux vulgariser le patrimoine culturel de cette population bantoue d’Afrique centrale établie principalement dans le Bushi ou territoire des Bashi à l’extrême est de la République démocratique du Congo, sur les territoires de Walungu, Kabare, Mwenga, Kalehe et Uvira.
« Ce projet est ouvert à toutes les initiatives. Deux artistes talentueux y participent : Kevin Kabambi qui apportera une perspective unique à travers la photographie artistique, et Magellan Kahozi qui réalisera un documentaire approfondi », a-t-il renseigné. Cette exposition organisée 20 mai dernier, va s’étendre jusqu’au 6 juin, sur le même site avec un concert de restitution programmé sous le thème « Les moines ».
« Nous avons choisi de clôturer cette activité avec un concert de restitution qui a comme thème +Les moines+, parce que les moines sont des gardiens des valeurs spirituelles et culturelles. Et, en ce qui concerne le cadre du projet Lulanga des grands, nous voulons conserver et protéger les valeurs culturelles africaines en voie de disparition », a-t-il expliqué. Il sied de noter que le cercle culturel Baboto ya Kipaji (CCBK) avait lancé, en mars 2024, un projet intitulé « Lulanga des Grands ». Cette initiative avait pour objectif de préserver les cultures locales menacées de disparition, tout en les adaptant à la modernité, afin d’assurer leur transmission et leur valorisation. ACP/