Mgr Marini Bodho favorable à la traduction des cantiques protestants en divers dialectes de RDC

Kinshasa, 30 octobre 2020 (ACP).- Le président honoraire de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), Mgr Marini Bodho, a recommandé, vendredi, lors de la journée de réflexion et d’échanges dans la cathédrale du Centenaire, situé dans la commune de Lingwala, que la traduction des cantiques protestants en divers dialectes parlés en RDC s’inscrit parmi les solutions pour sa pérennisation et une meilleure évangélisation dans le Congo profond.

Il a formulé cette recommandation en conclusion de son intervention de ladite journée placée sous le thème « Le chant protestant  hier et aujourd’hui et sa place dans le culte protestant ».

Pour lui, cette traduction des cantiques protestants en langues vernaculaires et leur vulgarisation dans les milieux reculés de la RDC constituent un moyen efficace pour mieux faire apprendre ces hymnes et leurs valeurs protestantes aux populations destinataires, tout en s’adaptant aux cultures de ces peuples.

Mgr Marini Bodho a fait savoir que le chant protestant tel qu’exécuté aujourd’hui dans les églises de la RDC garde encore son corps du point de vue du fonds, des mélodies et des rythmes, bien qu’une portion des fideles ou des pratiquants ait tendance à déformer certains passages.

D’ou, a-t-il souligné, la mission des conducteurs de chants de veiller à ce que ces mélodies soient respectées, indiquant que la déformation des mélodies et des rythmes de chants protestants finissent par porter préjudices aux textes.

Aussi, l’orateur a évoqué la nécessité pour l’ECC de mobiliser les moyens financiers pour la traduction et la vulgarisation des chants protestants.

De son coté, la Pr. en théologie à l’UPC (Université protestante au Congo), Louise Vibila, est  intervenu sur le « Chant protestant dans la reformation et son héritage en RDC » et « La théologie protestante », avant de mettre un accent sur le respect des textes des chants protestants lors de leurs traductions dans d’autres langues en vue de préserver leur fondement théologique permettant de donner un caractère liturgique.

Pour elle, la déformation des cantiques est aussi leur mauvaise conceptualisation aux cultures congolaises, sans y apporter une rigueur théologique. Dans le cadre de la lutte contre cette déformation, Mme Vibila a recommandé aux chefs de chœurs d’empêcher l’émergence des interprétations populaires de ces cantiques dans certains milieux et par certains musiciens non protestants.

Cette journée de réflexion a été organisée à l’occasion de la reforme protestante célébrée le 31 octobre de chaque année, à l’intention des responsables des chorales et des chercheurs en théologie. ACP/Kayu/ODM/ Nig/May

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