Plaidoyer pour l’enseignement de l’histoire de la rumba congolaise aux générations futures

Kinshasa, 28 juin 2023 (ACP).- Un plaidoyer pour l’enseignement de l’histoire de la rumba congolaise aux générations futures a été mené mercredi, par plusieurs professeurs des universités et chercheurs, lors d’une conférence scientifique au centre interdiocésain, dans la commune de la Gombe, en République démocratique du Congo (RDC).

«C’est un devoir pour nous de léguer aux générations à venir ce que nous avons hérité de générations antérieures. Plus on avance plus nous devons protéger notre identité, notre rumba, notre patrimoine. Elle a été avec nos ancêtres, nos parents et avec nous. Elle nous accompagne et devra demeurer avec les générations futures», a plaidé le Pr Mbwengi Mbwengi, directeur général du centre « Carilas ». Et d’expliquer : « Une langue que l’on n’enseigne pas, c’est celle qu’on tue. Tuer une langue est un crime. Pour dénicher l’authenticité d’une œuvre d’art, on ne peut pas poser la question qu’est-ce qu’une œuvre d’art sans y ajouter les questions quand? Comment ? Pour qui? Et pourquoi? Nous devons défendre notre identité face à la mondialisation culturelle».

Selon le Pr Mbwengi,  l’enseignement est un outil efficace, par lequel, on peut pérenniser, protéger et conserver la rumba dans son originalité culturelle.

«Pour cela, il nous faut mettre en place tout ce qui nous permettra d’enseigner à n’importe quel niveau cette connaissance », a-t-il dit.

Plusieurs autres personnalités du monde scientifique sont également intervenues au cours de cette conférence sur la rumba congolaise, notamment l’écrivain et sénateur congolais, Didier Mumengi qui a abondé dans le même sens que ses prédécesseurs.

 «La patrimonialisation de la rumba congolaise doit être enseignée à partir de l’école maternelle, en passant par les cycles primaire et secondaire jusqu’à l’université parce qu’elle accompagne toute l’histoire de la République démocratique du Congo», a-t-il affirmé.

 De son côté, le Pr Edouard Kitoko a orienté son exposé sur le travail que le Congo a fait pour qu’il puisse mener la Rumba à contribuer à l’innovation et à la résistance ainsi qu’à la reconstruction du pays. 

A l’en croire, la Rumba est un genre musical et une danse d’origine africaine, née au Congo.

Elle s’est développée dans l’ensemble du Bassin du Congo, avant d’atteindre toute l’Afrique et le reste du monde.

En République démocratique du Congo, cette musique est fondamentalement intuitive et mélodieuse. Elle compte plus de 95% des chansons en Lingala.

Sa rythmique est basée sur « P’ostinato » ou des phrases qui tournent en boucle, avec la guitare, la basse et des percussions comme instruments de base.

La conférence scientifique sur la rumba congolaise a été organisée par le Centre africain de recherches interdisciplinaires sur la Littérature et les Arts de spectacle sous le thème : « La patrimonialisation de la rumba congolaise ».

Quatre intervenants y ont pris la parole, notamment trois (3) professeurs des universités et un sénateur.

Ils ont tous plaidé pour la conservation ainsi que la pérennisation de ce patrimoine mondial. ACP/

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