Kinshasa, 11 mai 2025 (ACP)-La nécessité d’intégrer l’art cinématographique dans les établissements scolaires de la République démocratique du Congo a été mise en avant samedi, lors de la première édition du Festival du film ya Kelasi (Fefik), organisée au Centre culturel et artistique des Pays d’Afrique centrale (CCAPAC), dans le nord de Kinshasa.
« Notre mission est d’intégrer le cinéma dans le milieu scolaire et d’amener les élèves à s’imprégner de cet art pour élever la société en général, et la jeunesse en particulier. Le cinéma est un moyen de communication très efficace. Pour cette première édition, le thème choisi était l’éducation à la citoyenneté », a déclaré Shekinah Biselela, directeur artistique dudit festival.
Douze courts-métrages, réalisés par des élèves de quatre écoles de Kinshasa à l’issue d’un atelier de plusieurs mois sur les métiers du cinéma, ont été projetés au public à cette occasion.
« Cette cérémonie représente bien plus qu’un simple événement : c’est l’aboutissement de plusieurs mois de travail acharné et passionné, menés en collaboration avec les écoles, les enseignants et nos formateurs », a-t-il souligné, ajoutant que chaque film reflète l’imagination et l’engagement des élèves, avec des messages de sensibilisation, de dénonciation et de paix, en vue de promouvoir l’éveil patriotique et la lutte contre les mauvaises pratiques.
Le cinéma, un outil essentiel face aux défis sociaux de la RDC

Pour le directeur artistique du Fefik, « en ces temps où notre pays traverse des crises, notamment dans l’Est, le cinéma s’impose comme un outil essentiel pour soutenir la vision du chef de l’État, Félix Tshisekedi, en vue de bâtir un Congo fort et indivisible ».
Par ailleurs, un brevet de distinction a été remis à chacun des quatre films réalisés par les écoles participantes, entre autres : « La bonne foi » du Collège Saint Étienne (Limete); « L’entraînement » du Collège Sainte Maria Goretti (Kalamu); « Masque aux deux visages » du C.E. Mboloko Les Gazelles (Kalamu), « Ce pays n’est pas à vendre » de l’Institut Notre-Dame de Fatima (Gombe)
« Nous avons organisé un test pour les élèves de 1er, 2ème et 3ème années des Humanités dans ces établissements », a précisé le cinéaste congolais Deve Diasilua, initiateur du projet.
Ayant obtenu l’adhésion du jury et du public, le film « Masque aux deux visages », centré sur la culture congolaise, a été plébiscité meilleur court-métrage de cette première édition.
« J’ai particulièrement apprécié cette première expérience de participation à un tournage. Nous avons appris énormément pendant les dix jours d’ateliers d’écriture et de réalisation », a témoigné Isadel Lucombo, l’une des participantes à cette création.
ACP/C.L.