RDC : la nouvelle politique culturelle  expliquée à la diaspora congolaise de Belgique

Bruxelles, 17 avril 2025  (ACP).- La nouvelle politique culturelle de la République démocratique du Congo a été expliquée jeudi aux opérateurs culturels de  la diaspora congolaise de Belgique par la ministre de la Culture, des Arts et du patrimoine lors d’une visite qu’elle a effectuée au Centre culturel congolais à Bruxelles. 

« La Rumba congolaise a été inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO, mais ce privilège comporte également un cahier de charges dont la matérialisation est vérifiée tous les quatre ans », a déclaré d’emblée Mme Yolande Elebe ma Ndembo, qui a précisé que des initiatives ont été prises par son ministère en vue de répondre aux exigences de cette inscription.

Dans cette optique, une commission a été mise en place fin 2024 pour se pencher sur les différents aspects de la réflexion, à savoir comment pérenniser la Rumba et l’étudier de manière scientifique, a-t-elle poursuivi, en précisant que la Rumba « n’est pas seulement la musique, mais aussi un état d’esprit et un style vestimentaire, qui constituent ce qu’on appelle la Planète rumba ».

Mme Elebe a révélé qu’un travail est en train d’être effectué depuis les origines de la Rumba congolaise, en synergie avec les Afro-descendants qui ont été déportés vers les Amériques en provenance du Bassin du Congo. Dans ce cadre, a-t-elle indiqué, un Festival Rumba et Tourisme sera organisé en juin prochain à Kinshasa en collaboration entre les deux ministères concernés, en mettant en exergue l’aspect de cette musique comme vecteur de la cohésion nationale. 

Le ministère de la Culture s’attelle également à produire plusieurs textes juridiques en vue de la protection de l’artiste et des droits d’auteur, la sécurité sociale de l’artiste mais aussi le statut de l’artiste en RDC pour faire de lui un acteur du développement socio-économique.

« La Rumba congolaise est usée et abusée à travers le monde sans qu’elle ne puisse participer au développement du pays. Nous sommes en train de poser les bases pour que notre culture, en ce comprises toutes les disciplines et toutes les expressions artistiques, puisse être protégée et contribuer à la création des emplois », a fait savoir Mme Yolande Elebe.

Le 12ème centre culturel créé par la Ville de Bruxelles 

Pour sa part, Mme Lydia Mutyebele, députée fédérale d’origine congolaise, a précisé que le Centre culturel congolais de Belgique est le premier en Europe mais le 12ème centre en tenant compte de la pluralité des communautés composant la Ville de Bruxelles, qui investit énormément dans la culture pour permettre à la jeunesse de cette métropole multiculturelle de connaître ses racines et de lutter contre les bandes urbaines.

La présidente de la Commission socioculturelle de l’Assemblée nationale congolaise, Mme Dorothée Madiya, qui accompagnait la ministre lors de la visite, s’est réjouie de l’initiative et de l’intérêt que les membres de la diaspora congolaise accordent à leur pays. « Mais il était intéressant d’être en face de vous pour vous écouter et pouvoir répercuter votre ressenti, car vous avez beaucoup à apporter à la RDC », a-t-elle reconnu.

Auparavant, la coordinatrice du Centre culturel congolais de Belgique, Mme Nancy Mariam Kawaya, avait expliqué que Ia ministre de la Culture, des Arts et du patrimoine, arrivée le même jour en Belgique à l’occasion de la réouverture du Musée africain de Namur (MusAfrica), a tenu à visiter ce centre dans le cadre d’une dynamique de mise en valeur des initiatives de la diaspora et de renforcement des liens institutionnels entre Kinshasa et ses représentations culturelles à l’étranger.

« C’est l’occasion pour la ministre congolaise de dialoguer avec les opérateurs culturels et d’apprécier l’apport du Centre culturel congolais qui s’affirme comme un acteur majeur de la diplomatie culturelle de la RDC en Europe », avait-elle  indiqué à l’ouverture de la cérémonie.

ACP/C.L.

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