Kinshasa, 09 octobre2024 (ACP).- Le mariage chez le peuple teke de la République démocratique du Congo a toujours été une institution sacrée, honorée à travers des cérémonies autour des sages et de deux familles pour sceller l’union, a-t-on appris mercredi au cours d’un entretien.
«Pour unir le mariage qui est une institution sacrée, le peuple teke organise une cérémonie qui se déroule sur deux aspects en premier lieu autour des sages, en suite autour des deux familles en présence des sages qui sont en même temps des griots», a affirmé Pierre Mbula, un notable teke, auteur l’ouvrage «La conception de Dieu chez les Teke dans la bible».
«Selon les anciennes traditions, le mariage chez les Teke se fessait par concertation des parents qui se connaissaient et vivaient dans le même village», a indiqué Pierre Mbula ajoutant que ces derniers mettaient en contact les concernés.
Ensuite vient un symbole en espèce ou en nature que le prétendant, présente au prés de parents de la femme choisie communément appelé «Kanga lopango», un adage qui signifie qu’après avoir donné ce symbole personne ne pourra venir demander la main de la concernée.
Pendant la cérémonie, les griots procèdent par des chants qui consistent à donner des conseils chez les nouveaux mariés et aux parents pour les louer pour l’éducation inculquée à leur fille.
Les griots, qui sont en même temps les sages, conseillent à travers le chant, le partage des biens d’un commun accord.
«L’adultère est réprimandé chez les teke cette ethnie insiste sur la fidélité dans le mariage, seuls les chefs coutumiers sont autorisés à avoir plusieurs femmes car dans la cour royale ils accueillent beaucoup de gens », a dit encore le notable.
Les Teke sont un peuple d’Afrique centrale, on les retrouve dans trois pays, notamment au Gabon et dans les deux Congo.
Le peuple Teke occupe la partie ouest du pays, notamment dans la ville de Kinshasa, dans les provinces du Maï-Ndombe, du Kwilu et du Kwango (ex-Bandundu). Ils y sont installés depuis le 18ème siècle.
ACP/ODM