RDC : un appel aux jeunes à bannir l’aliénation culturelle lancé à Kinshasa

Kinshasa, 14 avril 2025 (ACP).Un appel aux jeunes à bannir l’aliénation culturelle afin de renouer avec leurs origines, a été lancé samedi, au Palais du peuple, à Lingwala (nord de Kinshasa), en République démocratique du Congo, lors de la clôture de la 2ème édition de la « Semaine culturelle de la conscience africaine » (Secucaf).

« Nous voulons que la ‘‘Semaine culturelle de la conscience africaine’’ ne soit plus un événement, mais un mouvement national et international, un pont entre les générations, les peuples et les cultures (…). Aux jeunes : refusez l’oubli ! refusez l’aliénation !  Car, un jeune qui sait d’où il vient, sait aussi où il va », a déclaré Pitchou Matouasilua, initiateur de la Secucaf.

Organisée en marge du 6 avril, journée dédiée au combat de Simon Kimbangu et à la conscience africaine, cette semaine culturelle de réflexion a mis en avant l’apport du combat mené par Simon Kimbangu, visionnaire du mouvement kimbanguiste.

« La semaine n’a pas été qu’une série d’activités culturelles. Elle a été un acte de mémoire, une respiration dans l’histoire et l’avenir de notre continent. La conscience africaine n’est pas une théorie lointaine, c’est un feu à rallumer dans vos cœurs, une mémoire à porter haut, une fierté à assumer sans complexe », a-t-il interpellé.

La reconnaissance du combat de Simon Kimbangu, un acte de réappropriation historique

Dans le même ordre d’idées, Léon Abedi Tshenegwa, secrétaire général au ministère de la Culture, arts et Patrimoine, a salué l’instauration de cette journée par le président de la République démocratique du Congo.

« Je voudrais, au nom du ministère de la Culture, des Arts et du Patrimoine, exprimer notre reconnaissance la plus profonde au Président de la République pour avoir institué la journée du 6 avril. Il s’agit d’un acte historique et hautement symbolique (…), destiné à inspirer, aujourd’hui encore, nos peuples à la souveraineté culturelle, à la réappropriation de leur histoire et à l’affirmation de leur identité », a-t-il relevé.

L’un des moments forts de cette soirée a été la désignation d’une dizaine de récipiendaires, issus des sphères religieuses, coutumières, académiques et autres, comme porte-étendards de la conscience africaine sur le combat de Simon Kimbangu.

« (…) Dans le combat de Simon Kimbangu, il s’est d’abord approché de l’autorité coutumière, qui l’a pris et lui a dit : “Allez-y, c’est notre combat.” Mais si aujourd’hui, on diabolise les chefs coutumiers, c’est parce que dans la réalisation de l’histoire, il y a des choses qu’on ne reprend pas. Une histoire dont on enlève une seule trace n’est plus la vraie histoire », s’est exprimé Mfumu Difima Ntinu, un des plébiscités présents à cette activité.

Il sied de rappeler que la deuxième édition de la « Semaine culturelle de la conscience africaine », portée par les structures ‘‘Tokanisa Mboka’’ et l’Union de la jeunesse kimbanguiste, a été organisée, du 4 au 12 avril, pour célébrer la journée du 6 avril, dédiée principalement au combat de Simon Kimbangu, père fondateur de l’Église kimbanguiste.

ACP/JF

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