Kinshasa, 1er novembre 2023 (ACP).-Le centre culturel « Ndako ya la vie est belle » a été encouragé mercredi, pour son apport à la réécriture de l’histoire de la République démocratique du Congo, par la ministre de la culture, arts et patrimoine, lors de sa visite à cet espace, dans la commune de Kalamu à Kinshasa.
« Si je suis venue ici c’est d’abord pour vous encourager, pour la conscience que vous avez prise, celle de contribuer à votre manière à la réécriture de notre histoire. Je venais aussi pour rassurer ‘’Bana ya ndako ya la vie est belle’’ que vous n’êtes pas seuls, vous n’êtes pas oubliés, vous êtes dans le cœur du gouvernement », a déclaré la ministre de la culture, arts et patrimoine, Catherine Katumbu Furaha. Et de poursuivre : « Vous avez fait la fierté du Congo à partir de ce que vous avez fait en éveillant les culturels du monde entier à s’engager dans la question de lutte contre le réchauffement climatique tout en vous appropriant de cette problématique de la protection de l’environnement ».
Elle a souligné que sa présence en ce lieu, habillée en pagne et pantalon traduit sa proximité et l’intérêt qu’elle porte à cet espace culturel. « J’ai opté de m’habiller en pagne et en pantalon pour être comme vous mes frères, puisque vous êtes allés au-delà de la norme, pour dire que vous ne voulez pas être dominés par la culture étrangère afin d’être libre dans la pensée, laquelle liberté qu’on peut retrouver seulement dans la culture », a-t-elle dit. Pour la ministre, cette appropriation de la culture relève d’un choix, celui de laisser la culture prendre sa place et rayonner dans le monde. C’est à partir de cette culture qu’on peut arriver à changer l’image a collée au pays.
« Le deuxième objectif c’est de vous annoncer qu’il y a un grand sommet que le chef de l’État a décidé d’organiser pour remettre la culture à sa place. Pour récupérer cette position, il est question d’animer réellement le secteur des arts et croire en ce que nous faisons pour donner l’image que nous voulons pour que les gens retiennent. Moi, je me suis engagée, c’est pourquoi je suis venue pour vous dire de continuer dans cet engagement afin de réveiller ceux qui pensent que la culture peut changer certaines choses », a souhaité la ministre.
Des recommandations de la ministre aux artistes pour la valorisation de leur imagination créatrice
Par ailleurs, soulignant l’importance et la particularité du travail réalisé par les artistes de ce centre culturel, la ministre Kathungu a adressé quelques recommandations aux responsables de « Ndaku ya la vie est belle » afin de vendre leur imagination créatrice en attirant le monde à s’impliquer et à s’appliquer à la protection de l’environnement.
« Ce que vous créez, j’ai besoin que vous puissiez le photographier afin de le présenter au monde. Nous devons tous être pragmatiques car la culture est libérale. De notre côté, nous ne pouvons que vous accompagnez et encadrez, mais c’est à vous les opérateurs culturels et économiques qui avez tout entre vos mains », a-t-elle indiqué. La ministre a martelé sur la photographie du Congo antique, des espaces qui ont abrité à l’époque les précurseurs de la Rumba congolaise pour réécrire l’histoire du pays et valoriser leurs talents sur la scène internationale. Pour elle, il y a nécessité pour les artistes de mettre en place un projet qui rencontre d’autres secteurs du gouvernement.
« Ces différentes photos exposées doivent être l’une de vos originalités. Nous avons vraiment besoin d’un projet qui puisse raconter d’autres secteurs du gouvernement pour associer les forces dans l’engagement de la lutte contre la pollution afin de vendre autrement l’image du pays », a-t-elle suggéré. A l’entendre, les différents domaines de prédilection des artistes au sein de cette maison des cultures tels que: le cinéma, la caricature, la littérature, la sculpture, le théâtre et la création numérique peuvent servir à valoriser ce lieu culturel et faciliter un partenariat avec le ministère de la culture, arts et patrimoines. Cette maison des cultures « Ndaku ya la vie est belle » (la maison où s’est réalisé le film la vie est belle), au cœur de la capitale congolaise a été aménagée en 2018 par un collectif des artistes performeurs, initiée par Eddy Ekete.
Cet espace encadre présentement des jeunes désœuvrés et fait place d’une galerie d’expositions. La plupart des centres culturels de Kinshasa sont issus de cette structure. ACP/