Kinshasa 29 novembre (ACP).-Il s’est exactement écoulé neuf ans, depuis la disparition du musicien congolais Pascal Emmanuel Sinamoyi Tabu alias Rochereau, seigneur Ley, décédé samedi 30 novembre 2013 à l’hôpital Saint Luc, à Bruxelles, en Belgique à l’âge de 73 ans, fondateur de l’orchestre Afriza International, il fut et demeure à ce jour, l’un des chanteurs les plus appréciés tant par son style musical aux arrangements très soignés, sa voix, ou encore par les paroles intemporels de ses textes ayant traversé les générations.
Artiste hors du commun, il est le premier africain à se produire dans la mythique salle l’Olympia à Paris, excellent chanteur solo, avec 46 ans de carrière musicale, il aurait composé plus de 3000 cansons et vendu plusieurs milliers de disque avec pour premiers titres « Kelya », « Adios tété « et « bonbon sucré » qui le feront connaitre au grand public.
Une carrière musicale pleine de rebondissement
Tabu Ley apprend le chant dans les chorales des établissements scolairezqu’il fréquente, avant d’entamer une carrière de fonctionnaire en 1959 en tant que secrétaire administratif au fond du bien être indigène, intellectuel de la première heure il va par la suite poursuivre sa carrière en tant que responsable administratif et financier à l’Athénée de Kalina, actuellement (institut de la Gombe), Rochereau fût une grande vedette de la chanson, en suivant toutes les péripéties de sa vie artistique ainsi que d’homme politique, est vraiment la chose la plus difficile que nous ne savons pas commenter en deux ou trois pages qui nous sont réservées.
Mais c’est vers les années 1950 qu’il rédige ses premières compositions et participe en 1956 à une séance d’enregistrement avec le musicien Joseph Kabasele alias Grand Kalle qui l’enrôle dans l’African Jazz où il prendra son nom de scène « Rochereau ».
C’est en novembre 1960 qu’il quitte l’African Jazz avant de créer en 1965 son groupe African Fiesta Flash avec plus de 200 tubes composés en 4 ans et des voyages pour des productions internationales à Brazzaville puis au Canada à Montréal pour participer à l’exposition universelle de 1967.
Il est l’un des innovateurs de la Rumba Congolaise, en adoptant la batterie avec l’artiste Seskain Molenga qui se produit avec lui à l’Olympia et lance depuis le Sénégal la célèbre danse du « Soum Djoum » avec 3 disques de 45 tours pour distancer la concurrence issue de l’orchestre » Les grands maquisards » dont il va débaucher plusieurs musiciens. Il devient Tabu Ley en 1971 suite à la Zairianisation, avant de s’exiler aux Etats-Unis.
Biographie du Seigneur Ley
Née le vit le 13 novembre 1940 à Bagata dans le grand Bandundu, de M. Joseph Tabu Mafa et Mme Collette Gokuni Ma’Ndiy d’une grande famille de dix enfants dont il fut l’ainé, grâce à la mutation de son père, de Bandundu à Kinshasa par « l’ONATRA », Tabu Ley a la chance de suivre et de terminer toutes ses études à Kinshasa dans la capitale et se fera engager comme secrétaire à l’Athénée de Kalina.
De retour d’exil après la chute du régime Mobutu, il se lance dans la politique en poursuivant parallèlement ses activités artistiques et est nommé député puis devient vice-gouverneur de la ville de Kinshasa, en 2005
Marié à Georgette Mowana alias « Tété », Rochereau a eu une progéniture nombreuse qui verra quatre de ses fils devenir des musiciens entre autre, Peggy, Abbel, Philemon et Youssoupha qu’ilretrouvera pour un duos dans le titre « Les disques de mon Père » qu’ils vont également interprétés le 7 mai 2012 à l’Olympia. ACP/