Kinshasa, 23 avril 2023 (ACP).- Un amateur en photographie qui a approché d’autres photographes professionnels, s’est créé un nom dans cette profession, a témoigné ce photographe à la clôture de l’atelier sur les échanges entre professionnels et amateurs du photo-journalisme, samedi à l’Académie des beaux-arts (ABA), à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC).
« Ce n’était pas aussi facile, parce que, parce que rien de comment ça se passait. J’ai approché d’autres photographes, j’ai discuté pour comprendre exactement comment ce métier fonctionne. Ça m’a amené là où je suis aujourd’hui », a témoigné Guerchome Ndebo, qui à ces jours a déjà gagné plusieurs prix dans son métier de photographe.
Plusieurs autres intervenants ont pris la parole : « Le Photo journalisme est destiné à l’illustration des textes, aux témoignages visuels des événements. Il vise à illustrer les informations. Il faut pour cela être un observateur neutre. Ce genre de photographie se fait sur base de la ligne éditoriale, le respect du code d’éthique et déontologie », a dit le photographe de l’Agence Reuters, Justin Makangara, qui, par son témoignage a demontré l’importance de la photographie.
Celui-ci a cependant, établi une différence de photo-documentaire qui est basé sur la création de récit permettant la narration : « Dans cette catégorie, le photographe ne tient pas compte du code d’éthique et déontologie. Il n’est pas lié à une ligne éditoriale. Il décide seul de la manière dont il peut présenter les faits photographiés. On raconte une histoire en photo telle qu’on l’a conçue », a-t-il fait savoir.
Un autre photographe dont l’expérience professionnelle a retenu l’attention de l’assistance, c’est Heyce Vedoso, photographe de la Première Dame de la RDC : « La photographie est un art. Qu’on se retrouve dans le photo-journalisme ou pas, nous faisons tous de l’art photographique. Mais, ce qui nous différencie souvent c’est notre touche particulière », a-t-il expliqué. Et de poursuivre : « Il arrive que l’envie d’exprimer ses idées soient butées à des restrictions. Il y a là un problème de liberté de photographie. Dans ce cas, on est obligé de se contenter des conditions imposées pour faire le travail. Ça peut-être le temps de prise de photos. Ça peut aussi être la zone où on peut photographier et celle où il est strictement interdit de photographie ».
Quant au photographe de l’Agence France Presse (AFP), Alexis Huguet, celui-ci a témoigné sur son expérience dans la documentation du conflit dans l’Est de la RDC. « Mon travail à Goma se résume, à la recherche permanente de se faire accepter par les personnes que je dois photographier. Parce que ce n’est pas toujours facile de convaincre un malade, par exemple, à se faire prendre en photo. Mais ce n’est pas toujours le cas pour une manifestation de foules. Ici, je suis un peu libre de prendre des photos selon ma conception », a-t-il souligné.
L’atelier de partage d’expérience entre les professionnels et les amateurs de la photographie qui s’est à Kinshasa durant 2 (deux) jours a été initié par le département de la photographie de l’ABA, en collaboration avec l’Agence congolaise de presse (ACP). Cet atelier qui est à sa première édition, s’est inspiré d’une rencontre similaire à laquelle les organisateurs avaient participé au Mali. La deuxième édition est prévue le mois de septembre prochain, renseignent les organisateurs.
ACP/CL