Une semaine  culturelle de la conscience africaine programmée du 04 au 12 avril

Kinshasa, 2 avril 2025 (ACP).- La 2ème édition de la « Semaine culturelle de la conscience africaine » (Secucaf) a prévu de mener une campagne d’éveil de conscience autour du combat de Simon Kimbangu, du 04 au 12 avril, à Kinshasa, en République démocratique du Congo et à Bruxelles, en Belgique, a appris mercredi l’ACP des organisateurs.

« L’objectif de cette deuxième édition de la +Semaine    culturelle de la conscience africaine+ est de sensibiliser les Africains à l’héritage et à la lutte de Simon Kimbangu. (…) Parmi les activités majeures, nous avons prévu une conférence bilatérale qui reliera deux salles, l’une en Belgique et l’autre à Kinshasa, afin de favoriser un échange enrichissant. Le thème retenu cette année est : ‘’Pourquoi le 6 avril est-il férié si Simon Kimbangu est connu mais pas reconnu ?’’», a déclaré Pitchou Matouasilua, coordonnateur de la structure dénommée « Tokanisa Mboka  »

Un sujet qui, selon lui, vise à interpeller la population et les autorités congolaises. « Il y a un paradoxe évident dans la gestion de notre mémoire historique par les décideurs politiques. Comment peut-on consacrer une journée fériée à un homme dont aucun titre officiel ne reconnaît pleinement l’importance et l’héritage ? (…) Simon Kimbangu n’est ni héros national et n’a aucun statut reconnu», a- t-il  expliqué. Pour nourrir les échanges, cette conférence rassemblera des jeunes chercheurs afro-européens passionnés par la culture africaine, un théologien spécialisé dans l’histoire de Simon Kimbangu, ainsi que d’autres intervenants aux profils variés, tous intéressés par les questions de mémoire et de reconnaissance historique.

 Dans le cadre de cette semaine d’activités, le coordonnateur de « Tokanisa Mboka » a également annoncé la représentation de la pièce « Natuni Yo Kongo », mise en scène par un groupe théâtral kimbanguiste. « À travers cette œuvre, l’auteur veut interpeller la conscience collective sur le manque de reconnaissance et de considération dont fait l’objet Simon Kimbangu. Bien que son influence soit indéniable dans l’histoire du Congo et au-delà, il ne bénéficie toujours pas d’un statut officiel », a-t-il précisé.

 Fondateur du kimbanguisme, Simon Kimbangu fut un prédicateur et un résistant spirituel qui défia la colonisation belge par un message de foi, de dignité et de libération pour le peuple congolais. Arrêté en 1921 et condamné à la prison à perpétuité, il a passé 30 ans derrière les barreaux à Élisabethville (actuelle Lubumbashi), où il est décédé en 1951. Son message, cependant, a survécu et a influencé de nombreux mouvements d’émancipation à travers. ACP/UKB

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