Vient de paraitre le N° 11  de la « Revue Interdisciplinaire Francophone » de juin 2024

Kinshasa, 28 juillet 2024 (ACP).- la « Revue Interdisciplinaire Francophone (RIFRA)» lancée en 2019 par le Département des Lettres et Civilisation françaises à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), a publié le Numéro 11 du Volume VI de juin 2024, comptant 306 pages, a appris dimanche l’ACP de son directeur de publication.

 «La Revue Interdisciplinaire Francophone parue aux Editions Presse Universitaire  comporte seize Articles, une Chronique et trois Comptes rendus, lesquels s’inscrivent dans dix filières d’études organisées au sein de l’Université de Kinshasa », a indiqué le Pr Gabriel Sumaili Ngye-Lussa.

Par sa parution régulière (deux numéros par an), RIFRA poursuit son objectif et stimule la recherche en offrant un cadre de qualité aux résultats des recherches menées en langue française principalement, et en d’autres langues (nationales ou étrangères).

« Ce récent numéro confirme la vocation pluridisciplinaire de RIFRA dans l’unité, trop souvent méconnue ou inaperçue, du savoir humain. Autant de facettes explorées, autant de textes aussi intéressants que variés, abordant chacun un aspect des multiples questions concernant la République démocratique du Congo », a souligné le Pr Sumaili.    

En sciences économiques et de gestion, Yvon Ulama Ngombo analyse le surplus de production globale de la Régideso (2020-2021), tandis qu’en socio-politique Alphonse Kasongo Djunga livre sa réflexion portant sur l’action du pardon et de l’oubli dans la construction sociale.

En traduction-interprétariat, Macaire Eyupar Epietung donne la version poétique en français des passages en ciluba de l’oraison funèbre prononcée lors des funérailles du professeur émérite André Nyembwe Ntita, le 28 juin 2023.

En sciences historiques, Salomon Koyambutu Tholase montre quel facteur a déclenché l’évolution dans le travail du fer chez le peuple Ngbaka, passant de la fabrication de l’arme blanche à celle de l’arme à feu.

Dans le domaine de la culture, Antoine Musuasua Musuasua explore la signification de la salutation dans l’espace lubaphone du Kasai, manifestations les plus visibles des rites sociaux et interpersonnels ; et Elisée Musubao Mumbere propose des stratégies pour faire concourir l’action des Musées en tant qu’institutions culturelles au développement durable. Et en sciences du langage, Alain Ishamalangenge Nyimilongo inventorie les néologismes créés en français par les jeunes Kinois.   

En didactique du Français langue étrangère et seconde, Emmanuel Mbunda-i-Teka démontre l’importance de tenir compte des spécificités de l’interculturel africain qui exigent que la Méthode SESAM, en dépit de ses avancées, soit reconfigurée.

En didactique de l’Anglais, Claude Mafuta Mungombo présente les résultats de l’investigation sur l’emploi de l’approche multimodale dans l’apprentissage de la langue, tandis que deux auteurs, Suzanne Katajunga Nzigire et Christian Kalala Mbuyi montrent, après enquête, la faiblesse des étudiants dans l’utilisation des discours direct et indirect en anglais.

En littérature congolaise, Jean Nsonsa Vinda retrace la place incontournable qui revient à Zamenga Batukezanga, écrivain boudé au début par la critique universitaire ; et Célestin Ngabala Bubengo montre l’utilisation des espaces congolais par Kama Sywor Kamanda dans ses romans. En littérature belge, Julien Niati Matuba di Lelo dégage, de la pièce de théâtre Ariane et Don Juan de Claude Lejeune, une thématique de la séduction et de la mort.

Dans le domaine des sciences et techniques documentaires, John Ekolo Adiaka compare entre eux les trois programmes d’études successifs de cette filière et décèle une inquiétude quant à la qualité des formateurs. Pour sa part, Louise Pala Kamango apporte,   dans son second article, l’autrice explore la riche mémoire documentaire du patrimoine conservé aux Musées Nationaux, et qui doit être rentabilisée au profit du pays.

La chronique de ce numéro est tenue par Marie-Philomène Babongisila Kuzingana ; elle relate la Quatrième Fête du Livre de Ngandajika (Lomami), tenue en avril 2024 et consacrée au thème « Zamenga Batukezanga, entre l’écriture et le développement ».

Trois comptes rendus, élaborés par Gabriel Sumaili Ngaye-Lussa, attirent l’attention des lecteurs sur les ouvrages récents ci-après : Les littératures gabonaises et leur réception, de Pierre Halen et Sylvère Mondobari (Sépia) ; Zamenga Batukezanga, vie et œuvre, de Ngoma Binda P. (E. U. Africaines) ; Dirigeants et notabilités en République Démocratique du Congo, de Joseph-Roger Manzanza Kindulu et Jean-Cornélis Nlandu Tsasa (MBB Editions).

ACP/C.L.

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