!Kinshasa, le 15 juillet 2023 (#ACP_Debunkage).-Les comprimés de paracétamol estampillés P-500 contiendraient-ils le virus mortel Machupo ?
Faux!
La nouvelle qui refait surface sur les réseaux sociaux appelant au rejet pur et simple du paracétamol avec la mention P-500 et pour cause, il contiendrait le virus « Machupo » considéré par les médecins comme l’un des virus les plus dangereux au monde avec un taux de mortalité élevé, n’est pas fondée et constitue, par conséquent, une Fake news de rumeur.
Des recherches ont été menées et il a été clairement établi que cette publication datant de 2017 sur Facebook et relayée, de manière effrénée, en 2019, par le commun des mortels à travers le monde, n’est pas véridique puisque ne reposant sur aucun raisonnement scientifique, cohérent et conçu à des fins manipulatrices de l’opinion. Plusieurs faits peuvent être évoqués pour étayer la thèse selon laquelle cette publication ne revêt aucun caractère authentique.
De prime abord, il n’existe, à ce jour, aucun communiqué du Ministère de la santé publique, de l’hygiène et de la prévention interdisant l’usage de ce paracétamol qui continue son cours normal en République Démocratique du Congo.
En sus, une communication d’une importance aussi sine qua none pour l’humanité toute entière ne peut échapper au contrôle de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Pour preuve, aucune référence à ce sujet n’est de mise sur les différents sites officiels de cette institution de renommée internationale.
En guise d’information, également connu sous le nom de « fièvre hémorragique bolivienne », le virus Machupo a été découvert dans une forêt bolivienne en 1959 où il sévit principalement et dans les régions avoisinantes. Il se transmet par les excréments de différentes espèces de rongeurs sauvages qui vivent dans des forêts, des zones rurales et périurbaines. Il appartient à la famille des arénavirus qui ne se reproduisent que dans les environnements humides et à faible température. Il ne résisterait donc pas au traitement, à l’emballage de la pilule, ni encore à son transport comme insinué dans la publication faisant objet d’analyse.
Par ailleurs, le virus Machupo peut causer une fièvre hémorragique qui se manifeste par des symptômes tels que « la fièvre, un mal-être, des maux de tête, des douleurs musculaires et articulaires, des hémorragies, des pétéchies sur le haut du corps et des saignements du nez ».