Kinshasa, 25 septembre 2024 (ACP).- Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a demandé lors de la 79eme session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New-york, l’application des principes de la charte de l’Onu pour mettre fin à la guerre à Gaza, a appris mercredi l’Acp de source officielle sud-africaine citée par les medias internationaux.
« Nous devons appliquer les principes de la Charte de l’ONU et les lois internationales qui ne peuvent pas être appliquées de manière sélective. Aucun État n’est moins égal qu’un autre. Atteindre et maintenir la paix demande une volonté collective de l’ensemble des pays rassemblés ici », a déclaré Cyril Ramaphosa, président sud-africain.
« À l’aide des moyens que possèdent les Nations unies, nous devons mettre fin aux souffrances que subissent les Palestiniens », a-t-il ajouté.
Le chef de l’Etat sud-africain a laissé entendre que la violence que subit le peuple palestinien est la sinistre continuation de plus d’un demi-siècle d’apartheid perpétré par Israël à l’encontre des Palestiniens.
« Nous, Sud-Africains, savons à quoi ressemble l’apartheid. Nous avons vécu l’apartheid. Nous avons souffert et nous sommes morts sous l’apartheid. Nous ne resterons pas silencieux et ne regarderons pas l’apartheid se perpétrer contre d’autres », a-t-il dit.
Le chef de l’État sud-africain a également appelé à une réponse globale des leaders mondiaux pour mettre fin à ce qu’il considère comme une injustice flagrante. Il a insisté sur le fait que la seule solution durable repose sur la création d’un État palestinien indépendant, coexistant pacifiquement avec Israël, avec Jérusalem-Est comme capitale.
« Il est temps que la communauté internationale, à travers l’ONU et d’autres institutions multilatérales, se mobilisent pour soulager les souffrances des civils palestiniens », a-t-il indiqué rappelant que l’Afrique du Sud avait elle-même bénéficié de la solidarité internationale dans sa lutte contre l’apartheid.
Plaidoyer pour une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU
Par ailleurs, le Président sud-africain en a profité pour marteler que ce dossier montrait combien la réforme du Conseil de sécurité onusien est primordiale : « Cela demande aussi que le Conseil de sécurité de l’ONU soit plus représentatif et inclusif ».
Depuis 78 ans sa structure n’a quasiment pas changé. L’Afrique et ses 1,4 milliard d’habitants restent exclus des décisions stratégiques. Cela ne peut pas continuer. Le Conseil de sécurité n’a pas rempli sa mission de maintenir la paix et la sécurité internationale, « il doit donc, en tant qu’organisme, être réformé », s’est-t-il exclamé. ACP/