Kinshasa, 29 mai 2025 (ACP).- Le président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray, a affirmé jeudi que le bloc ouest-africain garde la compréhension de la nécessité de continuer ensemble en tant que membres de la famille, même sans les frères qui ont quitté l’organisation, ont rapporté les médias internationaux.
«Même sans les frères qui ont quitté notre organisation, la CEDEAO a la compréhension de la nécessité de continuer ensemble en tant que membres de la famille ouest-africaine», a déclaré Omar Alieu Touray, président du bloc.
De son côté, le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar, a affirmé que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est « confiante » quant à un retour du Mali, du Burkina Faso et du Niger au sein du bloc régional.
« On a beaucoup parlé du départ de trois de nos États membres, au point d’en oublier les réalisations majeures de notre communauté. Mais la démocratie est un processus, pas un événement », a affirmé Tuggar.
Rappelons que le Mali, le Burkina Faso et le Niger, regroupés sous l’Alliance des États du Sahel (AES), ont annoncé leur intention de se retirer de la CEDEAO le 28 janvier 2024, invoquant des sanctions jugées injustes et une influence étrangère perçue, à la suite de coups d’État militaires dans ces trois pays sahéliens.
Le retrait officiel des trois pays a été acté le 29 janvier, réduisant le nombre de membres de la CEDEAO à 12.
L’organisation a fixé une période de transition de six mois, du 29 janvier au 29 juillet 2025, pour tenter de convaincre l’AES de revenir sur sa décision.
L’AES, créée en septembre 2023 comme pacte de défense mutuelle, a été transformée en confédération le 6 juillet 2024 par la signature d’un traité visant à renforcer la coopération dans les domaines de la défense, de l’économie et du social.
Les gouvernements militaires de l’AES ont entrepris de redéfinir leurs alliances internationales, se retirant récemment de la CEDEAO et de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
L’AES prévoit également de déployer une force conjointe de 5 000 soldats pour lutter contre la menace terroriste croissante dans la région. D’autres initiatives incluent le lancement d’un passeport commun et d’une chaîne télévisée numérique commune destinée à contrer la désinformation.
ACP/JF