Kinshasa, 27 juin 2025 (ACP).- La présidente de la Commission européenne a suggéré vendredi aux dirigeants de l’Union Européenne une proposition de réorganiser l’Organisation mondiale de commerce (OMC) en vue d’un « libre-échange fondé sur des règles », ont rapporté les médias internationaux.
«J’ai dit que nous pouvions considérer cela comme le début d’une réorganisation de l’OMC, bien sûr, en comprenant ce qui devrait être réformé positivement en son sein. C’est un projet dans lequel nous devrions vraiment nous engager. Le PTPGP et l’Union européenne, son dans mon équipe», a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.
Le présidente Ursula a demandé le lancement d’une initiative européenne pour établir une coopération commerciale structurée avec les pays d’Asie, jetant potentiellement les bases d’une alternative à l’impasse que rencontre l’OMC.
Elle a souligné l’importance de tirer les leçons des lacunes de l’OMC et de montrer au monde que le « libre-échange fondé sur des règles » reste réalisable avec un large groupe de partenaires volontaires.
Interrogée sur la participation des États-Unis, Ursula von der Leyen a répondu: «D’après ce que j’ai compris, les Américains ont quitté le CPTPP il y a un moment. l’UE devait prendre la tête de la gestion de cette initiative».
Ce n’est pas la première tentative envisagée pour sortir de l’impasse que rencontre l’OMC. À titre de mesure palliative, 57 membres de l’OMC, dont le Royaume-Uni, le Paraguay et la Malaisie, ont adhéré au Multi-Party Interim Appeal Arbitration Arrangement (MPIA), un mécanisme qui reproduit les fonctions de l’Appellate Body de l’OMC pour les membres participants.
Toutefois, le MPIA ne couvre que 57,6% du commerce mondial et ne résout pas la crise institutionnelle qui est plus large.
L’OMC est effectivement paralysée depuis décembre 2019, lorsque les États-Unis ont commencé à bloquer les affections à l’Appellatte Body, rendant le système de règlement de différends à deux niveaux non-fonctionnel.
D’importantes négociations commerciales, telles que celles portant sur l’élimination des subventions néfastes à la pêche et la réforme des règles agricoles, restent bloquées en raison des positions bien ancrées des membres clés, notamment les États-Unis, la Chine, le Japon et l’UE elle-même.
En l’absence de tout signe de résolution, l’OMC est de plus en plus remise en question.
Les dirigeants européens ont discuté lors du sommet de l’UE qui s’est tenu jeudi dernier à Bruxelles, d’une possibilité de réviser le cadre institutionnel de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), y compris ses politiques de règlement de différend qui sont au point mort, afin de mieux refléter le paysage commercial mondial actuel.
La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a présenté aux dirigeants, différentes options d’accords commerciaux, qualifiant de plus attrayante une coopération plus étroite entre l’UE et les membres du Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP), un pacte commercial régional regroupant 11 pays bordant le Pacifique et le Royaume-Uni.
ACP/ODM