Kinshasa, 07 mars 2025 (ACP).– Un tribunal sud-coréen a annulé vendredi pour vice de procédure, le mandat d’arrêt en vertu duquel le président suspendu Yoon Suk Yeol est incarcéré depuis janvier pour sa tentative ratée d’imposer la loi martiale, ont rapporté les medias internationaux.
«Pour garantir la clarté de la procédure et éliminer tout doute quant à la légalité du processus d’enquête, il est approprié d’émettre une décision d’annulation de la détention», a écrit le Tribunal du district central de Séoul dans sa décision.
«Même si le tribunal décide d’annuler la détention, l’accusé n’est pas immédiatement libéré», a déclaré Seok Dong-hyeon, un de ses avocats.
Poursuivant que les procureurs peuvent faire appel de la décision du tribunal dans les sept jours et ont déjà annoncé réfléchir à la question.
L’équipe juridique de M. Yoon avait intenté le mois dernier un recours contre le maintien en détention de leur client, soutenant que les procureurs l’avaient inculpé un jour après l’expiration du mandat en vertu duquel il était détenu après sa tentative ratée de suspendre le régime civil en décembre.
De son côté, le parti d’opposition a encouragé le parquet à faire appel. Les partisans de Yoon appellent quant à eux le ministère de la Justice à libérer immédiatement le chef d’État.
Pour rappel, le président conservateur avait plongé la Corée du Sud dans le chaos politique le 3 décembre en décrétant la loi martiale et en envoyant l’armée au Parlement pour tenter de le museler. Il avait dû faire marche arrière six heures plus tard, les députés étant parvenus à se réunir en urgence et à voter une motion exigeant le retour au régime civil.
Agé de 64 ans, Yoon Suk Yeol avait justifié son coup de force par le fait que le Parlement, dominé par l’opposition, bloquait l’adoption du budget de l’État. Dans une allocution télévisée surprise, il avait dit vouloir protéger la Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces communistes nord-coréennes et éliminer les éléments hostiles à l’État.
La cour a cependant précisé que même libre, le président serait toujours considéré comme mis en examen. En plus de son procès en destitution, le président fait l’objet de poursuites pénales pour avoir déclaré la loi martiale, une décision qui n’entraîne toutefois pas sa remise en liberté immédiate.
ACP/ODM