Corée du sud : des milliers de manifestants pour dénoncer la destitution de l’ex président 

Kinshasa, 5 avril 2025 (ACP).- Des milliers de manifestants sont descendus samedi dans les rues de Séoul pour protester contre la destitution, la veille, de l’ex président Yoon suk-yeol démis pour sa tentative d’imposer la loi martiale en début décembre,  ont informé les médias internationaux. 

 » Des milliers de partisans de l’ancien président se sont rassemblés dans le centre de Séoul pour protester contre la décision des juges de prononcer sa déposition, et  déclencher une  élection presidentielle anticipée sous 60 jours, en scandant : « Destitution invalide , annulez l’élection anticipée « , ont déclaré les sources.

Cette manifestation a été organisée en réaction à la décision rendue à l’unanime par les huit juges de la Cour constitutionnelle,vendredi,  de prononcer la déposition de l’ex président, au terme d’une longue procédure, déclenchant une élection présidentielle anticipée sous 60 jours. Le verdict avait alors suscité des explosions de joie devant le siège de la juridiction, mais aussi des rassemblements de milliers de partisans de l’ex président dans le centre de Séoul pour protester contre la décision.

« La décision de la Cour constitutionnelle a détruit la démocratie libre de notre pays», a indiqué  Yang Joo-young, une manifestante de 26 ans.

Pour rappel, M. Yoon avait sidéré la Corée du Sud dans la nuit du 3 au 4 décembre en déclarant par surprise la loi martiale et en envoyant l’armée prendre le contrôle du Parlement, dominé par l’opposition. Mais un nombre suffisant de députés était parvenu à se réunir pour rapidement contrecarrer ses plans. 

L’ex-dirigeant conservateur s’était justifié en évoquant des menaces de «forces communistes nord-coréennes» et sa volonté d’«éliminer les éléments hostiles à l’État», avançant également, sans preuve, que de précédentes élections avaient été truquées. 

Quantité de ses soutiens reprennent ces éléments de langage tous les week-ends depuis le début de la crise politique en décembre.

Le chef de l’opposition Lee Jae-myung, grand favori de l’élection présidentielle anticipée, est plus favorable à une politique de la main tendue avec la Corée du Nord. Dans le camp pro-Yoon, beaucoup l’accusent de conspirer avec le régime communiste de Pyongyang et estiment que la déclaration de la loi martiale était nécessaire. La Cour constitutionnelle, elle, a jugé que ce coup de force avait représenté «une grave menace pour la stabilité de la république démocratique». M. Yoon est par ailleurs poursuivi au pénal pour insurrection, un crime passible de la peine de mort.

ACP/C.L.

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