Kinshasa 4 janvier 2025(ACP)-.Des milliers de Sud-Coréens ont manifesté dans les rues de Séoul samedi dans un contexte politique de plus en plus chaotique au lendemain d’une tentative infructueuse d’arrêter le président déchu Yoon Suk Yeol, accusé de «rébellion» pour avoir tenté d’imposer la loi martiale début décembre, a appris l’ACP des médias internationaux.
» Des détracteurs et partisans ont manifesté chacun de leur côté sur des avenues de la capitale et devant le domicile de M. Yoon, les uns exigeant son arrestation, les autres l’annulation de sa destitution votée par l’Assemblée nationale« , a rapporté la source.
Dans le camp des partisans du président, la plus importante intersyndicale sud-coréenne (KCTU) avait entrepris une marche vers sa résidence, mais la police, qui fait état de plusieurs blessés et de deux arrestations, s’y est opposée.
La veille, soldats et services de sécurité ont fait barrage aux enquêteurs venus chez l’ex-procureur de 64 ans pour l’emmener, l’opération lancée tôt le matin ayant été annulée après environ six heures de négociations stériles et de tensions.
L’arrestation de Yoon Suk Yeol, qui reste président en attendant que la Cour constitutionnelle confirme ou infirme sa destitution, adoptée par les députés le 14 décembre, serait la première d’un chef de l’Etat sud-coréen en exercice.
Suspendu de ses fonctions et cloîtré chez lui, il est accusé d’avoir fait vaciller la jeune démocratie sud-coréenne dans la nuit du 3 au 4 décembre en proclamant la loi martiale à la surprise générale, un coup de force qui a ravivé le douloureux souvenir de la dictature militaire.
Au Parlement, cerné par des soldats, un nombre suffisant de députés avait cependant réussi à se réunir pour voter une motion exigeant la levée de cet état d’exception. Sous la pression de l’Assemblée, de milliers de manifestants et contraint par la Constitution, Yoon Suk Yeol avait dû l’abroger quelques heures après l’avoir déclaré. L’impopulaire chef de l’Etat fait l’objet de plusieurs enquêtes, dont une pour rébellion, un crime théoriquement passible de la peine de mort.
La décision de la Cour constitutionnelle attendue d’ici à la mi-juin. ACP/C.L.