Kinshasa, 30 juin 2025 (ACP).- La République démocratique du Congo ( RDC), après des décennies d’isolement diplomatique, a marqué son grand retour sur la scène internationale avec
la signature, depuis le 27 janvier à Washington, de l’accord de paix devant mettre fin au conflit RDC-Rwanda, sous l’égide des États-Unis représentés aux côtés des ministres des Affaires étrangères des deux pays son Secrétaire d’Etat Marco Rubio.
Un Accord qui a scellé le partenariat stratégique historique avec la grande puissance américaine ressuscité la veille de la commémoration de 65 ans d’indépendance du pays de Lumumba, piloté par le Président Félix Tshisekedi.
Le document du Processus de Washington qui – d’une pierre deux coups- insiste sur la fin de l’agression dans l’est de la RDC et met fin à l’isolement diplomatique des années Mobutu-Kabila, repose sur 4 piliers : le retrait des troupes rwandaises de la RDC, un cessez-le-feu global, et l’engagement à ne plus soutenir les groupes armés.
« J’ai insisté sur l’exécution sans toute autre condition du plan de « désengagement militaire » et du retour des familles déplacées (…)
Cet accord de paix est le point de départ, pas l’objectif final. Il doit maintenant être suivi d’un désengagement, de la justice, du retour des familles déplacées et du retour en toute sécurité des réfugiés, tant en RDC qu’au Rwanda’’, a déclaré samedi Thérèse Kayikwamba, ministre d’Etat congolaise des Affaires étrangères, dans un communiqué.
En plus, des dispositions sur le désengagement, le désarmement, et l’intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques sont également envisagées, selon elle, contrairement aux fausses allégations que répandent les ennemis de la République.

Repositionnement de la RDC sur la scène internationale
Depuis l’arrivée au pouvoir du Président Félix Tshisekedi en 2019, la RDC a intensifié ses efforts diplomatiques afin de repositionner le pays comme un acteur crédible, engagé et influent au sein des instances multilatérales.
La situation actuelle dans l’Est marquée par l’agression manifeste du Rwanda via le M23, est un test grandeur nature de cette diplomatie.
Alors que le narratif rwandais a longtemps dominé les forums internationaux, Tshisekedi a méthodiquement inversé la vapeur.
Le monde assiste aujourd’hui au dégel de la diplomatie congolaise dont le point d’orgue est l’affirmation à l’unanimité de l’agression de la RDC par le Rwanda et l’exigence du retrait de ses troupes du territoire congolais du haut des tribunes du Conseil de sécurité de l’ONU et de l’UE
La voix du Congo est à présent portée haut et écoutée dans le concert des nations.
L’une de grandes victoires diplomatiques enregistrées par Kinshasa, fruit de son engagement international et de ses lobbyings auprès des puissances étrangères, demeure le deal RDC-USA autour des minerais stratégiques dont regorge le sous-sol congolais.
Même prouesse diplomatique quant au Corridor de Lobito qui profitera au pays à sa frontière Sud, grâce au partenariat renouvellé et renforcé avec l’Angola, la Zambie, sans oublier l’accompagnement soutenu des Etats-Unis.

La dernière grande victoire est la signature le 27 juin à Washington de l’Accord de paix mettant fin à des décennies de conflit dans l’Est de la RDC, par les ministres congolais et rwandais, sous l’égide des Etats-Unis.
La révolution diplomatique congolaiserepose aujourd’hui, selon les Experts , sur
l’affirmation de la souveraineté territoriale et économique ; la création d’alliances africaines solides fondées sur des intérêts mutuels ; la reconquête des espaces décisionnels multilatéraux (UA, ONU, Francophonie etc.) ainsi que la neutralisation des lobbies hostiles à la RDC dans les cercles internationaux.
ACP/