Kinshasa, 13 mai 2025(ACP).-Le Président américain Donald Trump a annoncé mardi la levée des sanctions américaines contre la Syrie, depuis l’Arabie saoudite, à la veille de sa rencontre avec le Président syrien par intérim Ahmed al-Charaa, ont rapporté les médias internationaux.
« Je vais ordonner l’arrêt des sanctions contre la Syrie pour leur donner une chance de grandeur », a déclaré Donald Trump, en indiquant être parvenu à cette décision après des demandes pressantes de son hôte, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman.
Selon les mêmes sources, Donald Trump avait déjà affirmé la veille que les États-Unis pourraient alléger les sanctions contre la Syrie pour aider ce pays à prendre « un nouveau départ, après le renversement en décembre du président Bachar al-Assad par une coalition islamiste ».
Il a ajouté qu’il avait parlé de ce sujet avec le Président turc Recep Tayyip Erdogan, un allié du nouveau pouvoir syrien. De son côté, le gouvernement syrien a salué un « tournant décisif » et a accueilli favorablement les propos de Donald Trump. « Nous qualifions de tournant décisif cette levée des sanctions », a dit Assaad al-Chaibani, ministre des Affaires étrangères syrien.
« Une étape encourageante vers la fin des souffrances du peuple syrien alors que la Syrie se dirige vers un avenir de stabilité, d’autosuffisance et de véritable reconstruction après des années de guerre destructrice », a-t-il ajouté.
La Syrie est dirigée par un Président par intérim, Ahmad al-Chareh, à la tête de la coalition qui a mis fin à cinq décennies de règne sans partage de la famille Assad.
Le nouveau pouvoir islamiste syrien cherche à reconstruire le pays ravagé par près de 14 années de guerre civile, déclenchée en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, et réclame la levée des sanctions internationales datant de l’époque Assad.
Certains pays, dont les États-Unis, ont jusque-là temporisé en disant qu’ils souhaitaient d’abord voir comment les nouvelles autorités exerçaient leur pouvoir, notamment sur le plan du respect des droits humains et des minorités avant de lever leurs sanctions sur la Syrie.
Dans un rapport publié en février, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) estimait qu’au rythme de croissance actuel, la Syrie ne retrouverait pas son niveau économique de 2010 avant 2080. ACP/