France: « Tous les partis ont une responsabilité dans la situation d’endettement du pays » (Bayrou)

Kinshasa, 14 janvier 2025 (ACP).- Le premier ministre français a déclaré mardi que tous les partis de gouvernement ont une responsabilité dans la situation d’endettement du pays créée ces dernières décennies, dans son premier discours de politique générale à l’Assemblée nationale, a appris l’ACP des medias internationaux.

 « Tous les partis de gouvernement, sans exception, ont une responsabilité dans la situation d’endettement créée ces dernières décennies», a déclaré François Bayrou, premier ministre Français.

« Cette dette est une épée de Damoclès au-dessus de notre pays et de notre modèle social », a-t-il ajouté.

Il a reproché à tous les partis d’opposition  de demander sans cesse des dépenses supplémentaires, « ce qui produit un tango fatal qui a conduits au bord du précipice ».

Le premier ministre a souhaité éviter la censure de son gouvernement par les députés. Il a notamment annoncé une remise en chantier de la réforme des retraites.

« La situation de ce gouvernement présente un avantage considérable », a déclaré le centriste,  « Quand tout va mal, on est contraint au courage. (…) Il y a un deuxième atout décisif. C’est le besoin, l’exigence, l’injonction que le pays nous assigne, retrouver la stabilité ! », a-t- il poursuivi.

Le Premier ministre a évoqué le contexte international, la guerre en Ukraine et l’élection de Donald Trump.

François Bayrou est le 28e Premier ministre à se conformer à cet exercice. Un classique pour les chefs de gouvernement de la Ve République Française lors de leur entrée en fonction. 

Une remise « en chantier » de la réforme des retraites

Parmi les questions centrales de ce discours : la réforme des retraites, voulue par le chef de l’État et adoptée en 2023, grâce à l’article controversé 49.3 de la Constitution, qui portait de 62 à 64 ans l’âge légal de départ. Le Parti socialiste a demandé la suspension du temps de la renégociation de l’âge de la retraite.

François Bayrou a aussi appelé à «se ressaisir pour adopter sans tarder les deux budgets de l’État et de la Sécurité sociale », tombés avec la censure le 4 décembre dernier du gouvernement précédent. « Cette précarité budgétaire, nous la payons tous au prix fort, entreprises, investisseurs, familles, contribuables, emprunteurs », a-t-il souligné

  Il a en outre, invité les forces politiques à  mettre en place les conditions de la stabilité qui impose des réconciliations dont le pays a tant besoin et que ses citoyens ne cessent de réclamer.

ACP/C.L.

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