Frappes américaines sur des sites nucléaires iraniens : l’Algérie exprime sa vive préoccupation

Kinshasa, 22 juin 2025 (ACP/APS).- L’Algérie a exprimé dimanche sa vive préoccupation et son profond regret suite aux frappes américaines contre les installations nucléaires iraniennes, affirmant que seule l’approche politique pacifique fondée sur les principes peut épargner à la région davantage de tensions et de tragédies, a-t-on appris de l’Agence presse service.

Le ministère algérien des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, a indiqué, dans un communiqué, que son pays « exprime sa vive préoccupation et son profond regret face à cette escalade qui aggrave la situation dans la région et l’expose à des risques sans précédent aux conséquences imprévisibles ».

« La sensibilité et la gravité de la conjoncture imposent à tous de se référer aux leçons de l’histoire de la région qui démontre, sans le moindre doute, que les voies militaires n’ont jamais permis de résoudre les problèmes auxquels elle a été confrontée et que la priorité absolue à l’heure actuelle réside dans le retour à l’approche la plus pacifique, la plus efficace et la moins coûteuse, l’approche politique pacifique, fondée sur les principes et les règles de la légalité internationale et la Charte des Nations Unies, qui peut épargner à la région davantage de tensions et de tragédies », a ajouté le ministère.

« Les règles de la légalité internationale et la Charte des Nations Unies peut épargner à la région davantage de tensions et de tragédies », a précisé le ministre.

De son côté, le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a qualifié, ces frappes, d’escalade dangereuse et de menace directe à la paix et la sécurité dans le monde, mettant en garde contre une nouvelle guerre dans une région déjà fragilisée.

Une réunion d’urgence lundi

Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a, quant à lui, annoncé une « réunion d’urgence », lundi, au siège de l’instance onusienne à Vienne en Autriche, pour suivre de près les développements de la situation.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a exprimé sa préoccupation, alertant sur le fait que « de tels actes risquent de déclencher une guerre aux conséquences irréversibles« .  

De même, l’Etat de Oman qui joue le rôle de médiateur entre les Etats-Unis et l’Iran dans les discussions sur le nucléaire, a condamné les frappes américaines, les qualifiant  d' »illégales », tout en appelant à une « désescalade immédiate ».

Dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, le Qatar a mis en garde contre les « conséquences catastrophiques » de ces frappes, appelant « toutes les parties à faire preuve de sagesse, de retenue et à éviter toute nouvelle escalade« .

Abordant dans le même sens, le gouvernement irakien a condamné les frappes américaines, y voyant « une escalade militaire qui menace la sécurité et la paix au Moyen-Orient« .

La Turquie s’est dite, de son côté, « profondément préoccupée » par les « conséquences possibles » des frappes américaines.

Commentant, elle aussi, ces frappes, l’Allemagne a appelé les parties au conflit à « revenir à la diplomatie et aux négociations« , tandis que le gouvernement britannique a souligné que « la stabilité dans la région est une priorité« .

L’Arabie saoudite a fait part de sa « profonde inquiétude » face à l’évolution de la situation en République islamique d’Iran, appelant au déploiement de tous les efforts diplomatiques possibles pour désamorcer les tensions et éviter une nouvelle escalade. De même que l’Egypte qui a mis en garde contre les « dangereuses répercussions » de ces frappes sur la région.

ACP/C.L.

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